Les critiques 1999
 

Sur cette page se trouvent les critiques des films vus en l'an 1999.
Toutes les explications concernant les notations se trouvent sur cette page...

Hélas, pour le moment, je suis en retard sur mes critiques,
et les dernières de l'année ne sont pas disponibles...



"J'aimerais pas crever un Dimanche"
de Didier le Pecheur
avec JM Barr, E Bouchez, L Petitguyot...

images
 - qualité artistique........................ 2/4
 - réussite de l'ambiance.................... 3/4
 acteurs
 - distribution.............................. 3/4
 - jeu des acteurs........................... 3/4
 scénario
 - originalité............................... 3/4
 - traitement................................ 3/4
 - qualité des dialogues (+musique et son)... 2/4
 appréciation
 - vous êtes vous "amusés"?.................. 3/4
 - le reverrez vous une 2ème fois?........... 3/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4

 TOTAL     27/40............................ 13.5/20

On présentait ce film comme un électro-choc, que son interdiction aux moins de 16 ans venait confirmer. Mais l'intention du
réalisateur était d'abandonner le style pantouflard du cinéma français et de nous faire réfléchir, au besoin en nous donnant une
baffe pour obtenir une réaction !
Le résultat est très réussi, même s'il ne plaira pas à tous les publics. Jugez-en plutôt...
Jean-Marc Barr travaille dans une morgue. Il porte un regard cynique sur la vie, et ne trouve le repos et la jouissance que dans
les expériences sexuelles extrêmes. Un jour, il décide de faire l'amour à une "cliente" désirable... mais celle-ci se réveille ! Elle va vouloir mieux connaître son sauveur, et entrer dans sa vie et ses jeux pervers. Entre sado-masochisme, échangisme et voyeurisme, le voyage ne sera pas de tout repos, avec la mort, omniprésente -un de leurs amis est malade du sida et en phase terminale-, en point de mire.
En parlant de la mort, Didier le Pecheur veut que l'on se penche sur la vie. Les deux sont indissociables, et on profiterait mieux de la vie si on pensait un peu plus a la mort. Pour le réalisateur, le sexe est la meilleure preuve de la vie, et une limite est atteinte
quand on ne trouve plus d'excitation que dans des formes inhabituelles de sexualité. En suivant les itinéraires extrêmes de
ces personnages, on est amené à se poser des questions sur nous-mêmes.
Bref, "J'aimerais pas crever un dimanche" est un film assez dur et sombre, mais aussi très riche. De plus, sa réalisation est très
intéressante, avec de très bonnes trouvailles dans le montage.
N'hésitez donc pas à aller le voir, afin de vous faire heurter par son propos, et à réfléchir sur la vie et la mort...

Position du film dans le classement 1999
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"Les Joueurs" (Rounders)
de John Dahl
avec M Damon, E Norton, J Turturo, J Malkovitch, M Landau

images
 - qualite artistique........................ 2/4
 - reussite de l'ambiance.................... 2/4
 acteurs
 - distribution.............................. 3/4
 - jeu des acteurs........................... 4/4
 scenario
 - originalite............................... 2/4
 - traitement................................ 3/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 3/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 3/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 3/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 3/4

 TOTAL     28/40.............................. 14/20

Voici un film sur un joueur de poker. Il y a differentes manieres de jouer, depuis la partie pepere entre amis, jusqu'au concours
couronnant le champion de l'annee, en passant par les tricheurs ou par ceux qui en font un metier. Mike (Matt Damon) appartient a cette derniere categorie : il joue petit mais sur, afin de payer ses etudes de droit. Et tout se passe au mieux : la chance n'y est pour rien dans un tel jeu de strategie ou la psychologie, l'observation, le controle de soi et la memoire ont autant de place. Sauf quand le demon du jeu l'entraine trop loin et qu'il se fait lessiver par un immigre russe (John Malkovitch en joueur/mafioso). Il va alors promettre a son amie de se ranger, jusqu'a se que son meilleur ami, Worm (Edward Norton) sorte de prison et insiste pour qu'il s'y remette afin d'eponger de vieilles dettes...
L'histoire n'est pas exceptionnelle, mais le resultat final est de qualite. Tout tient dans la maniere de filmer et dans un scenario
menageant la psychologie des personnages. John Dahl, qui nous avait epate avec 'Last Seduction' il y a quelques annees, parvient a mettre de la pression dans ces parties ou le bluff est roi. Mais aussi, les personnages sont attachants, et on comprend sans peine leurs motivations et sentiments. Ce qui fait de ce film un excellent divertissement qui, sans pencher ni vers le polar, l'action ou le psychologique triste, nous emmene vers un univers fascinant.

Position du film dans le classement 1999
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"Mary à tout prix" (Everything about Mary)
de...
avec C Diaz...

images
 - qualite artistique........................ 2/4
 - reussite de l'ambiance.................... 2/4
 acteurs
 - distribution.............................. 3/4
 - jeu des acteurs........................... 3/4
 scenario
 - originalite............................... 1/4
 - traitement................................ 2/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 2/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 2/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 1/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4

 TOTAL     20/40.............................. 10/20

Voici de nombreuses semaines que ce film est sorti, mais il est toujours a l'affiche. Explication : il fait un tres bon score d'entrees en France ! Ne reculant devant rien, j'ai decide d'aller voir pourquoi "Mary a tout prix" marchait si bien.
Mary est tres mignone et gentille. Donc tout le monde craque pour elle. Le probleme est qu'elle a un faible pour les timides, les
maladroits, et les handicapes. Bref, c'est une femme qui n'existe que dans l'imagination des auteurs (aie aie aie, je fais me faire
engueuler moi !). Face a Mary, on a droit a un timide/maladroit qui se coince malencontreusement les parties genitales dans sa
braguette alors qu'il devait sortir avec elle. Puis ils perdent contact, jusqu'a ce que torture par cet amour de jeunesse, le hero decide de retrouver Mary, en embauchant un detective. Quand c'est au tour du detective de tomber amoureux de Mary, l'histoire se complique, et je ne vais pas vous la raconter.
D'autant plus que ce qui importe dans le film, ce n'est pas l'histoire -qui est volontairement caricaturale-, mais la facon de la raconter. On est plonge dans une comedie, avec des personnages aux traits grossis, tellement improbables, mais joues avec application par des acteurs visiblement tres amuses par leur role. C'est cette bonne humeur qui est le point marquant du film, plutot que les gags en eux-memes, dont on peut douter du bon gout.
Contrairement a d'autres comedies, ce film n'accumule pas les gags. Il les construit patiemment avant de nous les devoiler, et on rit souvent. Je concois volontier que des blagues au-dessous de la ceinture, ou sur des handicapes, puissent gener des gens...
Enfin, moi, j'ai aime ! Donc si vous voulez y aller, vous etes prevenus : c'est politiquement incorrect.

Position du film dans le classement 1999
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Ennemi d'Etat (Ennemy of the State)
de Tony Scott
avec W Smith, G Hackman...

images
 - qualite artistique........................ 3/4
 - reussite de l'ambiance.................... 3/4
 acteurs
 - distribution.............................. 2/4
 - jeu des acteurs........................... 2/4
 scenario
 - originalite............................... 1/4
 - traitement................................ 1/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 1/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 1/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 1/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 1/4

 TOTAL     16/40.............................. 8/20

Un avocat se retrouve embringue dans une sombre affaire de meurtre politique tournant autour des images et de la vie privee. C'est tout ce que je vous dirai pour resumer ce film, tant le scenario m'a semble creux. Heureusement, la realisation de Tony
(le frere de Ridley) Scott (True Romance...), et deux bons acteurs principaux viennent sauver cette grosse production americaine.
Le theme est pourtant interessant : quelle est la limite de la protection de la vie privee, peut-on installer des cameras de partout
(y compris dans l'espace), et quelle utilisation doit-on en faire, meme lorsqu'il s'agit de securite ? On est en plein dans les questions de societe du moment ! Et le film se propose d'y repondre en denoncant ces technologies, vu qu'elles sont employees a l'encontre du hero innocent. Mais quel manque de finesse dans la demonstration ! Tous les cliches sont ressortis, depuis l'assassinat politique mal organise, jusqu'au personnage de l'ombre providentiel qui a toute la technique pour faire echec au mechant !
Bref, impossible de rentrer dans cette histoire, meme si ces questions meritent vraiment d'etre posees -au moment ou la CNIL a autorise l'utilisation du numero de secu pour des recoupements policiers-, et si les effets visuels accentuent l'aspect "paranoia" du film.

Position du film dans le classement 1999
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Marrakech Express (Hideous Kinky)
de Gillies MacKinnon
avec K Winslet, S Taghmaoui...

images
 - qualite artistique........................ 3/4
 - reussite de l'ambiance.................... 3/4
 acteurs
 - distribution.............................. 2/4
 - jeu des acteurs........................... 3/4
 scenario
 - originalite............................... 1/4
 - traitement................................ 1/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 3/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 3/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 3/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4

 TOTAL     24/40.............................. 12/20

Julia (Kate Winslet), une anglaise de 25 ans, decide de quitter son ile a cause de son amant (un poete dandy) qu'elle ne supporte pas de partager avec d'autres femmes. Avec ses deux petites filles (d'environs 6-8 ans), elle met le cap vers le Maroc. Il faut dire qu'on est en 1972, et qu'en pleine periode hyppie, Julia espere se retrouver, en s'essayant a la sagesse des Soufis. Mais qu'on soit a Londres ou a Marrakech, la vie est dure quand on n'a pas un sou.
Ce film est un voyage, l'itineraire de cette jeune femme a la recherche de la liberte. Pour suivre "Marrakech Express", mieux
vaut se couler dans les images colorees que de rechercher une veritable histoire. Toutes les peripeties de Julia, qui va croiser la vie d'un jeune marocain (Said Taghmaoui), ne sont que pretexte a une decouverte de l'Afrique du Nord, avec en fond sonnore l'alternance de musiques arabes et de chansons des annees 70.
Le resultat est un film tres agreable et depaysant pour peu qu'on ne lui en demande pas trop. A noter l'excellente prestation des
deux jeunes actrices qui jouent les filles de Julia, qui a force d'energie et de dynamisme, nous transmettent leur joie de vivre.

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Au Coeur du Mensonge
de Claude Chabrol
avec S Bonnaire, J Gambil, V Bruni Tedeschi, A de Caunes...

images
 - qualite artistique........................ 2/4
 - reussite de l'ambiance.................... 3/4
 acteurs
 - distribution.............................. 1/4
 - jeu des acteurs........................... 2/4
 scenario
 - originalite............................... 1/4
 - traitement................................ 2/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 2/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 3/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 1/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4

 TOTAL     19/40.............................. 9.5/20

Dans une petite ville, bretonne de surcroit, tout le monde se connait, et a de bonnes raisons de parler de ses voisins. Alors, imaginez que dans un tel contexte une petite fille se fasse violer et tuer a la sortie de son cours de dessin, et il n'en faut pas plus pour alimenter la rumeur envers le professeur. Celui-ci (Jacques Gamblin), bourre de complexes et en proie au doute, va mal vivre ces accusations muettes, et son couple va s'en ressentir. Sa femme (Sandrine Bonnaire) va en profiter pour se laisser seduire par un journaliste/ecrivain pretentieux et cabotain (Antoine de Caunes), melange de Sollers et de Poivre d'Avor.
Avec pour ambition de faire un film sur le mensonge, Chabrol avait bien choisi ses personnages et son cadre. Tout le monde ment a tout le monde, pour des raisons differentes, et avec des consequences differentes. Mais est-ce que ca suffit pour en faire un bon film ? La reponse est non, tant le scenario se perd entre polar et drame psychologique. Il aurait gagne a se limiter
seulement a l'etude des interactions entre les personnages (certaines scenes, dont celle ou Gamblin, torture par la jalousie, retrouve l'inspiration en peignant sa femme nue en compagnie d'un inconnu, sont vraiment formidables) en evitant l'intrigue policiere qui n'est pas excellente. De plus, le choix de certains acteurs peut surprendre, avec Bruni Tedeschi en commisaire, et de Caunes en vieux con. Malgre leur bonne volonte, on a bien du mal a les croire.
Bref, ce film n'est pas inoubliable, mais si on se concentre sur les personnages principaux, on peut passer un bon moment.

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Festen, Fête de Famille (Festen)
de Thomas Vinterberg
avec U Thomsen, H Moritzen, T Bo Larsen, P Steen...

images
 - qualite artistique........................ 2/4
 - reussite de l'ambiance.................... 4/4
 acteurs
 - distribution.............................. 3/4
 - jeu des acteurs........................... 3/4
 scenario
 - originalite............................... 2/4
 - traitement................................ 4/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 3/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 4/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 3/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 4/4

 TOTAL     32/40.............................. 16/20

On commence a s'habituer aux coups de poing des realisateurs dannois, dont Lars Von Trier est le plus connu. Thomas Vinterberg nous offre avec 'Festen' un veritable petit bijou, a ne manquer sous aucun pretexte. Il a obtenu le Prix du Jury a Cannes, et on peut meme regretter qu'il n'ai pas eu la Palme d'Or.
Prennez une famille sympatique, qui vit dans une sorte de chateau reconverti en hotel. Le pere va feter ses 60 ans, et comme tous les 10 ans, ce sera une belle reception avec de nombreux amis, et bien sur, les enfants. Helas, tous ne seront pas reunis cette fois, car la soeur ainee est morte il y a peu. Mais son jumeau, Christian, l'autre fille et le benjamin, un peu instable, sont presents, ne voulant rater sous aucun pretexte la Fete de Famille. Seulement voila : Chritian n'a pas du tout envie que les choses se passent bien cette fois. Il a meme prevu de faire des revelations publiques sur les lourds secrets familliaux. Autant dire que les convives se souviendront longtemps de cette soiree.
Et les spectateurs se souviendront longtemps de ce film, car c'est une petite merveille ! Les reglements de comptes se succedent, et on est content d'etre tranquilement installes sur nos sieges, plutot que d'etre presents a la fete. Les choses y sont dites cruement, sans prendre de gants, et on les recoit en pleine figure. Pourtant, il est passionnant de suivre l'enchainement des revelations et les consequences qu'elles produisent.
Il faut dire que ce film est fait selon la regle 'Dogma95', cree par Lars von Trier et quelques potes, qui prone une maniere de filmer facon reportage : camera a l'epaule, pas d'eclairages artificiels ni de maquillage, aucun trucage... Au debut, ca surprend, mais on rentre vite dans le film, tant la facon de filmer regorge d'ingeniosite.
Bref, il faut absolument aller voir ce film...

Position du film dans le classement 1999
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Celebrity (id.)
de Woody Allen
avec K Branagh, J Davis, L DiCaprio,W Ryder, M Griffith...

images
 - qualite artistique........................ 3/4
 - reussite de l'ambiance.................... 2/4
 acteurs
 - distribution.............................. 2/4
 - jeu des acteurs........................... 2/4
 scenario
 - originalite............................... 1/4
 - traitement................................ 2/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 3/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 3/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 2/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4

 TOTAL     22/40.............................. 11/20

Comme d'habitude, de nombreux acteurs reconnus se sont precipites pour jouer dans un Woody Allen. Au point que ce dernier s'est fait remplacer par Kenneth Branagh, qui fait plein d'efforts pour l'imiter.
On suit les peregrinations d'un ecrivain/journaliste raté qui, voyant arriver la quarantaine, decide de faire le menage dans sa vie tranquille. Apres avoir quitte sa femme (Judy Davis), il se tourne vers les célébrités et le journalisme people. C'est aussi pour lui l'occasion de rencontrer de pres (voire de tres tres pres) certaines stars, et de partager leurs delires et leurs vices. Pendant ce
temps, son ex-femme se refait une vie en quittant son emploi d'enseignante, et en devenant presentatrice TV.
Ayant souvent un peu de mal avec Woody Allen, j'ai trouve ce film tout a fait agreable. Il accumule de petites scenes, souvent
excellentes (a ne pas manquer la scene de la lecon de fellation), manquant peut-etre d'un message central. Il en reste une agreable impression de fraicheur et d'humour. Bref, un film tout a fait agreable...

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Psycho (Id.)
de Gus Van Sant
avec V Vaughn, A Heche, J Moore, V Mortensen, R Forster...
 

images
 - qualite artistique........................ 3(1)/4
 - reussite de l'ambiance.................... 3/4
 acteurs
 - distribution.............................. 3/4
 - jeu des acteurs........................... 3/4
 scenario
 - originalite............................... 1(0)/4
 - traitement................................ 3(1)/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 2(0)/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 3/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 1/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4

 TOTAL     24(17)/40.............................. 12/20

Il est tres difficile d'apprecier "Psycho". En decidant, apres de bons films (My Own Private Idaho, Prete a Tout, Good Will Hunting), de reprendre a l'identique un classique de 1960 de Hitchcock, Gus Van Sant a surpris tout le monde.
Deja, pourquoi un remake ? Ensuite, pourquoi ne rien toucher ni dans l'histoire, ni dans les plans ?
On dit l'original excellent... donc critiquer sa copie revient a critiquer Hitchcock. On peut donc se reporter sur une critique de l'idee de la copie, ou sur les legers details releves par les puristes... Mais quelle importance ? On peut aussi simplement regarder le film et la mythique scene de la douche, que ceux qui n'ont jamais vu l'original (dont je fais partie) peuvent decouvrir sur une copie neuve et un grand ecran.
Marion Crane, petite secretaire a Phoenix, decide, sur un coup de folie, de voler 400 000 $ a son patron, et de partir retrouver son amant. Lors de son voyage, elle fera halte dans le Motel Bates, et regrettera a jamais de ne pas etre le genre de filles qu'apprecie Maman Bates...
C'est un classique du thriller ! Combien de films ou de feuilletons ont repris les idees de Robert Bloch (auteur du roman d'origine) en les readaptant a leur sauce ! Meme si l'histoire est previsible, on ne peut s'empecher de fremir dans les scenes se passant au manoir. On pourra seulement constater que la construction scenaristique a grandement evolue en 40 ans, mais le plaisir est toujours present.
Je conseille donc d'aller voir ce film, d'autant que les acteurs (en particulier Vince Vaughn) se fondent dans leur role avec application.

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Rien sur Robert
de Pascal Bonitzer
avec F Luchini...

images
 - qualite artistique........................ 2/4
 - reussite de l'ambiance.................... 2/4
 acteurs
 - distribution.............................. 3/4
 - jeu des acteurs........................... 3/4
 scenario
 - originalite............................... 2/4
 - traitement................................ 1/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 3/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 1/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 0/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 1/4

 TOTAL     18/40.............................. 9/20

La comédie parisienne par excellence. Prenez de bons acteurs, donnez-leur des textes intéressants, mais absolument incohérents, et vous obtiendrez ce petit film assez agaçant. Car il n'y a pas d'histoire dans cette poursuite de couples en difficultés... On ne sait pas où on va, mais les acteurs s'en donnent à coeur joie pour déclamer tout et n'importe quoi... Ce n'est pas mauvais, c'est juste inintéressant... A réserver aux amateurs...

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Astérix et Obélix contre César
de Claude Zidi
avec C Clavier, G Depardieu, R Benigni, M Galabru, Sim...

images
 - qualite artistique........................ 3/4
 - reussite de l'ambiance.................... 2/4
 acteurs
 - distribution.............................. 3/4 (sauf Clavier)
 - jeu des acteurs........................... 2/4
 scenario
 - originalite............................... 1/4
 - traitement................................ 1/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 1/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 1/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 1/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 1/4

 TOTAL     16/40.............................. 8/20

Pourquoi tant de déception face à un film qui ne pouvait qu'être moyen ? Adapter Astérix au cinéma était inutile, et pour le moins difficile, les charmes de la BD étant justement dans les trouvailles du dessin et l'humour des bulles...
Pourtant, il a bien fallu qu'un gros producteur décide de redorer le blason du Cinéma Français en montant ce projet pharaonique. A grand renfort de promotion (plus dégoulinante encore que pour des  superproductions américaines, car tendant vers le franchouillard crasseux) et en rameutant des acteurs populaires, on a voulu nous en mettre plein les yeux et faire venir les gens en masse. Voir Astérix était un acte civique, l'anti-Titanic. Eh bien je n'ai pas plus aimé la gauloiserie que la gimauve américaine !
Pourtant, l'effort est mis pour copier visuellement la BD. Les décors, les personnages du village, les effets de romains volant... Tout fonctionne, et c'est une agréable surprise. Depardieu fait son possible pour nous faire un Obélix crédible, Sim et Galabru sont parfaits... Le point noir vient du rôle-titre : Astérix. Pourquoi avoir choisi ce nabot pédant de Christian Clavier ? Pourtant, on sait depuis un moment qu'il n'est pas capable de jouer autre chose qu'un abrutit énervant style Les Visiteurs ! Alors qu'Astérix est un héro sympatique, il en fait un petit roquet agaçant, ratant invariablement le ton de toutes ses répliques. C'est une erreur grossière de casting et de direction d'acteur... Mais quand l'argent est au rendez-vous, peu importe la qualité ! Mauvais point aussi pour le scénario, mélange indigeste et sans humour de plusieurs BD, que tentent désespérement de sauver des effets spéciaux omniprésents.
Le seul espoir vient du seul personnage véritablement créé pour le film : le romain Détritus, alias Roberto Benigni. Excellent dans ce rôle, se donnant à fond, il montre si besoin était toutes ses qualités de comique. Si seulement tout le film avait pu être à la hauteur !

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Very Bad Things (Id.)
de Peter Berg
avec C Slater, C Diaz, J Piven, J Favreau, J Tripplehorn...

images
 - qualite artistique........................ 2/4
 - reussite de l'ambiance.................... 2/4
 acteurs
 - distribution.............................. 2/4
 - jeu des acteurs........................... 3/4
 scenario
 - originalite............................... 1/4
 - traitement................................ 1/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 2/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 1/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 1/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 1/4

 TOTAL     16/40.............................. 8/20

Une virée pour enterrer la vie de garçon de Kyle va tourner au cauchemar par l'accumulation de meurtres, les uns servant à couvrir les autres...
1 Mariage et 5 Enterrements aurait pu être le titre de cette comédie étrange, resucée de 'Petits Meurtres entre Amis' ou 'Le Dernier Souper'. Seulement voila : le réalisateur n'a pas bien su où positionner son film, et la cohérence globale s'en ressent !
On oscille entre une douce critique de la mièvrerie matrimoniale, et une surenchère grotesque dans les assassinats de tous genres.
L'ensemble est bien fade, malgré quelques scènes excellentes, et des acteurs qui se prennent au jeu. Quand le politically correct
veut élargir son champ d'action, c'est le ridicule qui est au rendez-vous !

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Buffalo '66 (Id.)
de Vincent Gallo
avec V Gallo, C Ricci, B Gazzara, A Huston, R Arquette...

images
 - qualite artistique........................ 3/4
 - reussite de l'ambiance.................... 3/4
 acteurs
 - distribution.............................. 3/4
 - jeu des acteurs........................... 3/4
 scenario
 - originalite............................... 2/4
 - traitement................................ 3/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 3/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 3/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 3/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 3/4

 TOTAL     29/40............................. 14.5/20

Billy Brown sort de prison, et force une jeune fille à se faire passer pour sa femme lors d'une visite à ses parents...
Enfin un bon film ! Annoncé depuis quelques mois par la critique, voici le premier film écrit, réalisé, interprété par Vincent Gallo (sans oublier qu'il en a aussi écrit et interprété la musique).
On y retrouve des traces de l'univers de David Lynch, dans le portrait qu'il nous fait de personnages névrosés, et dans la
manière très peu conventionnelle de filmer. Loin des codes employés à tout va dans le cinéma, chaque plan est pensé de façon à offrir au spectateurs le point de vue le plus surprenant et le plus proche de l'état d'esprit des personnages. La caméra devient un acteur à part entière, et nous entraîne avec elle. Ajoutez à cela de très bons acteurs (Vincent Gallo, bien sûr, mais aussi Christina Ricci, baby dool plongée malgré elle dans les problèmes familiaux de Billy), et vous obtenez un film plus impressionnant par sa conception que par l'histoire qu'il raconte. Certes, il y a une bonne critique de l'Amérique moyenne, et une plongée dans le romantisme, mais le propos est parfois un peu lent. Tant pis, ne boudons pas notre plaisir : Buffalo '66 est ce que les américains peuvent fournir de mieux en matière de cinéma.

Position du film dans le classement 1999
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Kirikou et la Sorcière
de Michel Ocelot

images
 - qualite artistique........................ 3/4
 - reussite de l'ambiance.................... 3/4
 personnages
 - choix des personnages................. 2/4
 - animation.................................. 3/4
 scenario
 - originalite............................... 3/4
 - traitement................................ 2/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 3/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 2/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 2/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4

 TOTAL     25/40............................ 12.5/20

Kirikou est un enfant étrange. Haut comme trois pommes, il est sorti tout seul du ventre de sa mère. Et déjà, il demande où sont les hommes du village. Hélas, ils sont allé combattre la sorcière, qui les a mangé. Kirikou va donc chercher à comprendre pourquoi la sorcière est méchante, afin de sauver son village.
Tiré d'un conte africain, ce dessin animé est une très agréable surprise. Loin des habitudes américaines qui se sont imposées en la matière, il nous plonge dans un univers naif où s'affrontent le bien et le mal.
"Kirikou et la Sorcière" co-production européenne, bénéficiant d'une musique de Youssou N'dour est surtout à considérer comme un exemple de pluralité culturelle, qui se fait de plus en plus rare. En espérant que les enfants, pour lequel il se destine, ne soient pas déjà trop polués par les images "speedées" venues d'outre-atlantique, et acceptent de se plonger dans le calme de ce conte.
"Kirikou n'est pas grand, mais il est vaillant. Kirikou tout petit, mais c'est mon ami..."

Position du film dans le classement 1999
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La Ligne Rouge (The Thin Red Line)
de Terrence Malick
avec S Penn, J Caviezel, B Chaplin, E Koteas, N Nolte, W Harrelson...

images
 - qualite artistique........................ 3/4
 - reussite de l'ambiance.................. 3.5/4
 acteurs
 - distribution.............................. 4/4
 - jeu des acteurs........................... 4/4
 scenario
 - originalite............................... 2/4
 - traitement.............................. 3.5/4
 - qualite des dialogues (+musique et son). 3.5/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 4/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 4/4
 - le recommandez vous a vos camarades?.... 3.5/4

 TOTAL     35/40........................... 17.5/20

"Ca fait quoi, de mourir ?" (et donc de vivre...)
En 2h50 d'un film grandiose, Terrence Malick et ses petits soldats tentent de répondre à la question. Attention, car le film est parfois très dur. Mais aussi très lent... En suivant les GI sur l'île de Guadalcanal, on se demande quand viendra la première balle, et où sont cachés les Japonais. Mais soudain, l'enfer se déchaîne, et nous scotche à nos fauteuils. Pour ensuite mieux
nous replonger dans la tête de ces hommes confrontés à des situations extrêmes.
En 1942, au beau milieu du Pacifique, une des plus importantes batailles de la seconde guerre mondiale éclate. Dans la jungle,
où même la nature est sauvage, des milliers d'hommes des deux camps vont passer de vie à trépas après avoir vécu des moments terrifiants.
Mais ne nous trompons pas : il ne s'agit pas là d'un film sur la guerre. Il s'agit juste d'un contexte, le plus absurde qui soit, pour se poser la question : "Ca fait quoi, de mourir ?" En filmant la mort, on nous parle de la vie. Ces circonstances extrêmes servent à merveille le propos, et accompagnent le spectateur dans sa quête.
"La guerre ne rend pas l'homme plus noble. Elle en fait des chiens, elle les empoisonne..." Ces phrases terribles peuvent résumer le propos antimilitariste du film. Car ce film de guerre ne peut pas glorifier ces tueries absurdes. Au contraire, en se focalisant sur les pensées des protagonistes, il dénonce avec force la folie humaine.
"La Ligne Rouge" est un film intelligent, et intellectuel. Les images, même si elles sont techniquement parfaites, ne cherchent pas à impressionner ou à divertir le spectateur. Elles sont le pendant de l'état d'esprit des combattants, et le reflet de leurs peurs. Quand brusquement les explosions retentissent et que les corps volent en éclat, on se retrouve en état de choc, lié à ces pauvres types qui subissent l'assaut. "Qui décide de la vie ou la mort ?" hurle un soldat déboussolé. Une réponse terrifiante arrive un peu plus tard dans le film : le hasard.
On ne peut manquer de comparer "La Ligne Rouge" avec "Il faut sauver le Soldat Ryan" de Steven Spielberg, sorti à l'automne. A part dans la cruauté des scènes de combat, les deux films ont des objectifs opposés. Si Spielberg voulait faire acte de mémoire, et illustrer les manuels scolaires (surtout à destination des Américains), Malick dénonce l'injustifiable en se focalisant sur la psychologie des personnages. Et le résultat en est bien sûr plus fort !
Servi par des acteurs qui donnent le meilleur d'eux-même, des images très belles, un montage habile (avec des flash-back irréels pour illustrer les pensée des soldats), et une musique à la hauteur, "La Ligne Rouge" (qui vient d'obtenir l'Ours d'Or du
Festival de Berlin) est un film événement et quasiment incontournable pour qui aime voir du cinéma réussi et intelligent.

Position du film dans le classement 1999
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Shakespeare in Love (Id.)
de John Madden
avec G Paltrow, J Fiennes, G Rush, J Dench...

images
 - qualite artistique........................ 2/4
 - reussite de l'ambiance.................. 1.5/4
 acteurs
 - distribution.............................. 2/4
 - jeu des acteurs......................... 1.5/4
 scenario
 - originalite............................... 2/4
 - traitement................................ 2/4
 - qualite des dialogues (+musique et son). 1.5/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................. 2.5/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 1/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4

 TOTAL     18/40............................. 9/20

Quand les américains, frustrés de ne pas être anglais, décident de manger Shakespeare à leur sauce, on peut légitimement craindre le résultat. "Shakespeare in Love" est un petit film naïf et souvent benet, mais non dénué d'humour.
William (Joseph Fiennes) est un écrivain débutant, qui manque désespéremment d'une muse pour produire une pièce meilleure que Romeo et Ethel, et la vengeance du pirate ! Il va s'enticher d'une noble rêvant d'Amour et de théâtre (Gwyneth Paltrow), et donner naissance à Romeo & Juliet.
Pour être franc, j'ai bien aimé, car je suis rentré dans le film. Cependant, l'humour du film ne réussit pas à masquer les faiblesses du scénario, ni à expliquer les multiples nominations de ce film pour les Oscars ! Espérons qu'il aura autant de succès que Place Vendôme aux Césars... (NB : ça n'a pas été le cas, le film ayant récolté pas mal de statuettes...)

Position du film dans le classement 1999
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Karnaval
de Thomas Vincent
avec S Testud, A Ben Abdallah, C Cornillac...

images
 - qualite artistique...................... 1.5/4
 - reussite de l'ambiance.................... 3/4
 acteurs
 - distribution.............................. 2/4
 - jeu des acteurs........................... 3/4
 scenario
 - originalite............................. 2.5/4
 - traitement................................ 2/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 2/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 2/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 2/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4

 TOTAL     22/40............................ 11/20

A part Orléans, à quel endroit n'aimeriez-vous surtout pas vivre (humour...) ? La réponse pourrait être Dunquerque. C'est en tout cas l'opinion de Larbi, un jeune beur qui craque, et décide d'aller voir le soleil, à Marseilles. Sauf qu'en attendant son train, il aide une jeune inconnue, Béa, à remonter de trois étages Chritian, son mari. Et il ne suffit que de quelques regards pour que Larbi tombe amoureux, et reste pour tenter de convaincre Béa de partir avec lui. C'est sans compter sur la jalousie de Christian...
Voici la trame amoureuse qui sert de fond à ce premier film. Mais ça ne s'arrête pas là. Car à Dunquerque, en février, il y a Carnaval. Et Béa (Sylvie Testud) ne manquerait pour rien au monde ces nuits de beuveries passées entre amis travestis, et permettant toutes les transgressions. Le carnaval a quelque chose de sacré, et agit en tant qu'exutoire au malaise social du nord. D'abord aussi extérieur à cette tradition que Larbi (Amar Ben Abdallah), on entre progressivement dans la fête à la suite de Béa, et on finit par rencontrer des personnages vrais et pathétiques.
Montrant le désespoir derrière les paillettes, ce film utilise les codes du carnaval. Entre intégration et racisme ordinaire, entre amour et jalousie, entre coup de foudre et fidélité, entre chômage et exploitation, les masques camouflent la réalité et finissent parfois par tomber.

Position du film dans le classement 1999
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American History X (Id.)
de Tony Kaye
avec E Norton, E Furlong...

images
 - qualite artistique........................ 3/4
 - reussite de l'ambiance.................... 3/4
 acteurs
 - distribution.............................. 4/4
 - jeu des acteurs........................... 4/4
 scenario
 - originalite............................... 1/4
 - traitement................................ 2/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 2/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 4/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 4/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 4/4

 TOTAL     31/40.......................... 15.5/20

Il est difficile de traiter intelligemment le thème du racisme et de la haine. Tony Kaye, dans son premier long métrage, choisit de démonter le dialogue du néo-nazisme américain. Cet exemple est bien entendu transposable...
Derek (Edward Norton) est un nazillon exemplaire. Suivant les préceptes de son mentor, il recrute des jeunes gens paumés en excitant leur haine, et organise des descentes violentes contre tout ce qui a l'air "étranger". Un soir, il surprend des voleurs noirs autour de la voiture de son père, et abat de sang froid deux de ses agresseurs. Il ira en prison pendant seulement deux ans... Entre temps, Danny (Edward Furlong), son petit frère, a suivi son exemple héroique, et vient de rendre un devoir d'anglais sur 'Mein Kampf' ! Mais Derek n'est peut être plus le même qu'avant...
Disons le tout de suite, l'interprétation d'Edward Norton est hallucinante. Sur les images en noir et blanc qui illustrent les flash-back, on voit dans ses yeux toute la haine qui l'habite, alors qu'on le sent par la suite anxieux des conséquences de sa rédemption. De même, Edward Furlong offre un superbe numéro d'acteur, refusant de comprendre les changements imposés par son frère.
Mais le film n'évite pas certains raccourcis et une lourdeur académique dans le propos. Il est vrai qu'il n'y a pas tant de façons de se positionner face au racisme, et que le discours de haine est immédiatement condamnable. Quand par moments le film sort du cours de civisme, et évite des messages profonds tels que 'La haine, c'est une saloperie !', on assiste à des scènes grandioses. Comme par exemple cette discussion partant du cas de Rodney King (ce black tabassé par des flics, mais qu'une caméra a pu filmer), que Derek mène à sa manière, et qui, à force d'assimilations et de mensonges, se termine dans une condamnation de la victime, présentée comme un coupable, légitimant l'auto-défense des pauvres policiers. On se croirait en France, à écouter un facho du FN (attention, maintenant, on en a deux !) demander plus de moyens pour les flics contre les sauvageons immigrés !
Sauf que dans le film, ce discours de haine est amené habilement, et au final, on se retrouve bouche bée devant tant de bêtise, totalement incapable de trouver un argument contraire. C'est sans doute la force de ce film, de nous montrer combien il est facile de développer une analyse falacieuse et dangereuse. Et le pire, c'est qu'aux USA, du fait de la "liberté" de penser et de l'amour des armes à feu (dans chaque maison, une bible et une arme...), ces discours extrêmes mènent facilement à des actes cruels.
Bref, "American History X", sponsorisé par Amnisty International, est un film réussit et utile, même s'il est un peu trop rigide dans son propos. A noter aussi quelques scènes violentes qui peuvent choquer tout le monde...

Position du film dans le classement 1999
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Pleasantville (Id.)
de Gary Ross
avec T Maguire, R Witherspoon, J Daniels, J Allen...

images
 - qualite artistique........................ 3/4
 - reussite de l'ambiance.................... 3/4
 acteurs
 - distribution.............................. 2/4
 - jeu des acteurs........................... 2/4
 scenario
 - originalite............................... 3/4
 - traitement................................ 1/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 1/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 1/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 0/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 1/4

 TOTAL     17/40........................... 8.5/20

Mettez des couleurs dans votre vie ! La liberté, on l'a tous en nous, et malgré les carcans de la société, il faut la développer pour vivre mieux. Mais au fait, de quelle société parlons-nous ? De celle des Etats-Unis dans les années 50 ! Ah ?? Et qui porte ce jugement ? La société US des années 90 !
Diantre ! Les américains sont donc forts en autocritique, mais un peu en retard d'une guerre...
Un sentiment de gâchis vient à la vision de "Pleasantville", qui aurait pu être un bon film, si le scénariste-réalisateur avait mené son analyse jusqu'au bout. Hélas, il ne se borne qu'à nous abreuver de banalités sur un scénario anémique.
Certes, les acteurs font ce qu'ils peuvent, et les effets visuels entre noir et blanc et couleurs sont très bien réussis. Mais à trop osciller entre pure science-fiction et apologie du libre-arbitre, le film reste bancal, et bien peu intéressant.

Position du film dans le classement 1999
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Ca commence aujourd'hui
de Bertrand Tavernier
avec P Torreton, M Pitarresi, N Kaci, D Bezace...

images
 - qualite artistique........................ 2/4
 - reussite de l'ambiance.................... 3/4
 acteurs
 - distribution.............................. 2/4
 - jeu des acteurs........................... 3/4
 scenario
 - originalite............................... 3/4
 - traitement................................ 3/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 4/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 3/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 2/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 3/4

 TOTAL     28/40............................ 14/20

Daniel est directeur de maternelle dans un village du Nord frappé par le chômage. Ses combats sont multiples, centrés autour des enfants, pour leur donner une chance dans la vie...
TF1 et France Télévision viennent de nous prouver que le "grand reportage" pouvait présenter des images de fiction (avec des flics-voyous plus vrais que nature...). Bertrand Tavernier fait l'inverse en demandant à Philippe Torreton, acteur remarquable, de nous entraîner à sa suite dans les couloirs d'une école maternelle. Et l'illusion est parfaite, sans qu'il soit possible de distinguer fiction et réalité, car les images sont empreintes de chaleur et de vérité.
En plus de transmettre de l'amour et de l'espoir, ce film nous met face à de vrais problèmes, en se contentant de montrer sans juger. "Il y a 20 ans, il y avait déjà de la pauvreté, nous dit une institutrice. Mais les enfants venaient à l'heure, et ils étaient propres. Maintenant, on a tout à leur apprendre." C'est le constat angoissant qui tend à se généraliser en France, menaçant l'avenir de ces enfants. Car pour Tavernier, relayé par Torreton, si on ne traite pas le problème à la source, on se fabrique des
handicaps pour le futur. Et il ne s'agit pas de moyennes nationales : CHAQUE enfant DOIT être sauvé, compris, aidé, aimé. Alors, Daniel, le directeur, vit sur le fil du rasoir, ajoutant à son travail "classique" des rôles d'assistance sociale. Plaidant face au maire, aux services sociaux, à sa hierarchie, aux parents, à l'EDF, il se bat chaque jour pour faire triompher la vie. Pourtant, il n'a rien d'un être extraordinaire, et sa vie personnelle n'est pas toujours facile. C'est juste un personnage humaniste, qui donne son ton généreux au film. Un film grave, social, utile, et à voir absolument.

Position du film dans le classement 1999
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8 mm (Id.)
de Joel Schumacher
avec N Cage, J Phoenix, J Gandolfini...

images
 - qualite artistique...................... 2.5/4
 - reussite de l'ambiance.................. 2.5/4
 acteurs
 - distribution.............................. 2/4
 - jeu des acteurs........................... 3/4
 scenario
 - originalite............................... 2/4
 - traitement.............................. 1.5/4 (à cause de la fin)
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 1/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................. 2.5/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 1/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4

 TOTAL   20/40.............................. 10/20

Tom Welles (Nicolas Cage) a la cote chez les gens pleins de fric, parce qu'il exerce son métier de détective avec discrétion. Une veuve lui confie un film en 8 mm en lui demandant de trouver si le meurtre qu'il représente est oui ou non réel. Il va alors plonger dans l'univers glauque du sexe extrême et des snuff-movies, au risque d'y perdre son âme.
Andrew Kevin Walker, le scénariste, s'était fait connaître pour avoir écrit celui de "SE7EN". On retrouve dans "8 mm" la même passion pour les lumières sombres et les personnages louches et torturés. Même la fin rappèle le film de D Fincher, avec le personnage principal, tel un anti-héro, est corrompu par le milieu sur lequel il enquête. Ces ingrédients sont assez correctement illustrés par les images de Joel Schumacher, sorti un temps des grandes productions hollywoodiennes proprettes et inodores, et qui fait même le choix de scènes particulièrement violentes. Nicolas Cage, dont le personnage en prend encore plein la figure (est-il maso ?) fait son travail avec application.
A ce stade, on peut penser que "8 mm" est un bon film noir. C'est sans compter sur une fin qui gâche presque tout le reste. Car au lieu de laisser son personnage au fond d'un abîme immoral, le scénariste lui offre une rédemption. Passer tout un film à aller dans une direction, pour, sur la fin, faire le choix opposé, c'est très décevant, voire stupide ! En plus, il s'embrouille avec une
légitimation de la violence, qui offre matière à ses détracteurs ; bien fait !

Position du film dans le classement 1999
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Affliction (Id.)
de Paul Schrader
avec N Nolte, J Coburn, S Spacek, W Dafoe...

images
 - qualite artistique........................ 2/4
 - reussite de l'ambiance.................... 3/4
 acteurs
 - distribution.............................. 3/4
 - jeu des acteurs........................... 3/4
 scenario
 - originalite............................... 1/4
 - traitement................................ 3/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 2/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 3/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 2/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4

 TOTAL   24/40.............................. 12/20

Wade Whitehouse (Nick Nolte) est un rude gaillard du New Hampshire. Au début du film, il a déja raté bien des choses dans sa vie. A la fin du film, il a vraiment tout raté !
Comment un homme peut-il s'enfoncer aussi inexorablement et agir de manière aussi lamentable ? Car Nolte, impressionnant, n'a pas le rôle d'un héro irréprochable. Pauvre officier de police d'une petite ville de merde confronté aux petites magouilles de merde des notables du coin, intrigué par un accident de chasse ayant coûté la vie à un leader syndical, il se débat avec sa vie privée qui est de plus en plus fragmentée. Avec un vieux divorce qui le travaille toujours, il a bien du mal a garder le contact avec sa fille. Et si la clef de ses problèmes se trouvait dans son père (James Coburn oscarisé pour le rôle), alcoolique et autoritaire, dont il gagne peu à peu toutes les tares ?
Ce film noir se déroulant sur un manteau neigeux tient grâce à son ambiance, très pesante. Avec un rythme lent, "Affliction" (tiré d'un romant de Russel Banks, comme l'excellent "De Beaux Lendemains" d'Atom Egoyan l'an passé) dévoile tous les petits
secrets de Wade Whitehouse et précipite sa déchéance. Pour le spectateur, c'est très agréable.

Position du film dans le classement 1999
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Quasimodo d'El Paris
de Patrick Timsit
avec P Timsit, R Berry, M Thierry, V Elbaz, D Pinon...

images
 - qualite artistique........................ 2/4
 - reussite de l'ambiance.................... 1/4
 acteurs
 - distribution.............................. 2/4
 - jeu des acteurs........................... 2/4 (pour R Berry)
 scenario
 - originalite............................... 1/4
 - traitement................................ 0/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 1/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 1/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 0/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 0/4

 TOTAL   10/40..............................  5/20

J'exprime ma totale incompréhension face à ce film encensé par des magazines tels que Première ou Ciné Live ! Car au lieu d'être un petit bijou d'humour, un film culte et décalé, on se trouve en face d'un navet déplorable. Cette lointaine adaptation de 'Notre Dame de Paris' recadrée à notre époque et dans un monde voisin du nôtre (et qui s'en voudrait une critique) accumule les platitudes et les blagues vulgaires tirées sans doute de cours de récréation.
Si on a plus de 18 ans, inutile d'espérer rire de ce film imbécile, très décevant de la part de Patrick Timsit et Jean-François Halin (ancien co-scénariste des Guignols). L'unique point positif est à trouver chez Richard Berry, qui, si son rôle lui en donnait un peu plus la possibilité, sauve presque le film à lui seul. En tant qu'Archange Purificateur, mélange de Christine Boutin et de Rambo, il provoque quelques rires en le voyant exorciser un distributeur de préservatifs, et en se flagellant devant la croix.
Bref, si vous aimez Richard Berry, attendez de voir le film à la télévision, et sinon passez votre chemin (c'est pire qu'Astérix,
si si !).

Position du film dans le classement 1999
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Payback (Id.)
de Brian Helgeland
avec M Gibson, G Henry, M Bello, D Paymer, J Coburn...

images
 - qualite artistique........................ 1/4
 - reussite de l'ambiance.................... 2/4
 acteurs
 - distribution.............................. 3/4
 - jeu des acteurs........................... 3/4
 scenario
 - originalite............................... 2/4
 - traitement................................ 2/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 2/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 3/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 1/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 3/4

 TOTAL   22/40.............................. 11/20

Mel Gibson s'amuse ! Et quand il s'amuse, il fait tout pêter !
Brian Helgeland avait écrit le scénario de l'excellent "LA Confidential". Il adapte dans "Payback" un roman de Richard Stark (ayant déjà donné un film de John Boorman en 67) au sujet d'un homme obnubilé par une vengeance. C'est Mel Gibson qui s'y
cole, en recherchant celui qui lui a volé 70 000 $ avec la complicité de sa femme, avant de le laisser pour mort. Mais cette vengeance va l'opposer à l'Organisation, une mafia puissante, et lui attirer de douloureux ennuis.
"Payback" oscille en permanence entre le film noir et la parodie, ce qui peut être assez néfaste pour l'ambiance. Mais on ne s'ennuie pas dans cette succession de scènes explosives où les personnages secondaires passent et trépassent. A noter le rôle d'une "masseuse" asiatique S&M particulièrement remarquable (Lucy Liu), qui donne le ton au film. Car Mel Gibson en prend plein la figure (et les doigts de pied), ce qui lui fait un point commun avec Nicolas Cage (voir '8 mm') et Bruce Willis.
On passe un bon moment avec "Payback", film différent par ses choix immoraux (des exécutions sommaires et de sang froid de la part d'un héro hollywoodien, ça se fait rare) et ses référence à de vieux films (avec les pensées du héro en voix-off qui viennent de temps en temps).
Pour un film d'action, c'est tout à fait regardable.

Position du film dans le classement 1999
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eXistenZ (Id.)
de David Cronenberg
avec J Jason Leigh, J Law, I Holm, W Dafoe...

images
 - qualite artistique........................ 3/4
 - reussite de l'ambiance.................. 3.5/4
 acteurs
 - distribution.............................. 2/4
 - jeu des acteurs........................... 3/4
 scenario
 - originalite............................. 1.5/4
 - traitement................................ 3/4
 - qualite des dialogues (+musique et son). 2.5/4 VF nulle
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................. 2.5/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 2/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4

 TOTAL     25/40.......................... 12.5/20

Entrez dans eXistenZ, le nouveau monde virtuel de la créatrice Allegra Geller (Jennifer Jason Leigh)... Lors de la première
soirée test de ce jeu, un intru tente de tuer la jeune femme, qui fuit avec un jeune commercial, Ted Pikul (Jude Law). Tout en se protégeant des tueurs, le couple va devoir entrer dans le jeu afin de déterminer jusqu'où il les mènera...
Avec David Cronenberg (La Mouche, Le Festin Nu, Faux Semblants, Crash...), le fantastique est organique. Ici, nul besoin de gadgets avec de multiples boutons ou des diodes multicolores. Le jeu se charge à partir de "podes" ressemblant à des foetus, et liés aux personnes par des cordons très ombilicaux pour rejoindre un orifice à la base du dos. Et quand les choses dérapent, on y trouve du sang, des morceaux d'os, et des scènes plutôt chaudes. Ceci ne surprendra pas les habitués du réalisateur (qui a présidé le Festival de Cannes 1999), mais pourrait fort bien dégouter les autres ! Vous voici prévenus...
Mais un film de Cronenberg ne s'arrête pas simplement à une histoire fantastique et à des images choc ! Derrière celui-ci se cache un débat sur la différence entre le virtuel et le réel, et notre attitude à avoir face à ces univers de loisirs qui se rapprochent de plus en plus de notre réalité. Faut-il garder notre morale quand le virtuel se fait réel, ou bien cherche-t-on à mimer la réalité pour nous permettre de ressentir ou d'expérimenter des choses que l'on ne voudrait jamais faire en vrai ?
A vous de répondre à ces questions, et de profiter de ce film intéressant et très différent du "fantastiquement correct" que l'on
nous sert d'habitude.

Position du film dans le classement 1999
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Prémonitions (In dreams)
de Neil Jordan
avec A Benning, A Quinn, R Downey Jr, S Rea...

images
 - qualite artistique...................... 3.5/4
 - reussite de l'ambiance.................. 3.5/4
 acteurs
 - distribution.............................. 2/4
 - jeu des acteurs........................... 2/4
 scenario
 - originalite............................... 1/4
 - traitement................................ 2/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 1/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 3/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 2/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4

 TOTAL     22/40............................ 11/20

Neil Jordan est un bon faiseur d'images. Il l'a prouvé dans "The Crying Game", et plus récemment dans le très bon "Entretien avec un Vampire". Mais une bonne partie d'un film repose sur le scénario, même si les images sont envoutantes.
Ce thriller est construit autour d'un scénario convenu et benêt, rempli d'incohérences, mais que les images viennent sauver. Tout tourne autour d'un serial-killer lié mentalement à une illustratrice. Mais au lieu de nous mener tranquilement jusqu'à la fin du film, le scénario enchaîne les rebondissements morbides, n'épargnant rien à l'héroïne. Et c'est là qu'il faut trouver l'originalité de "Prémonitions", dans cette descente aux enfers qu'elle va vivre en étant la victime de ces cauchemars. Au lieu de trouver ce lien normal, elle va en souffrir, au point de devenir folle. La fin du film est elle aussi surprenante, et intéressante.
Donc si vous cherchez un thriller correct, avec de belles images oniriques, un scénario classique, et un méchant bien givré, vous pouvez aller voir ce film. Sinon, ou si vous n'aimez pas les pommes, passez votre chemin.

Position du film dans le classement 1999
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La Fille sur le Pont
de Patrice Leconte
avec V Paradis, D Auteuil

images
 - qualite artistique...................... 3.5/4
 - reussite de l'ambiance.................. 3.5/4
 acteurs
 - distribution.............................. 4/4
 - jeu des acteurs........................... 4/4
 scenario
 - originalite............................... 2/4
 - traitement................................ 2/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 3/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 3/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 3/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 3/4

 TOTAL     31/40.......................... 15.5/20

En voyant la bande annonce, en noir et blanc, sur fond de musique de cirque, j'ai eu envie de voir ce film. Vraiment, le nouveau Leconte (Ridicule...) vaut le déplacement !
Cette fable contemporaine est une dissertation sur la chance, celle qui permet de vivre heureux, de se jouer du malheur, de jouir du danger. Gabor (Daniel Auteuil) et Adèle (Vanessa Paradis) sont deux losers abimés par la vie. Lui est lanceur de couteaux, un métier dangereux (pour la cible) passé 40 ans. Elle est une jeune amoureuse, croyant à tous les coups avoir trouvé le bon, et repartant encore plus meurtrie qu'avant. Lorsqu'ils se rencontrent, l'alchimie réussit, et les deux épaves qui ne valaient rien séparément se mettent à réaliser des miracle ensemble.
Les deux acteurs se donnent à fond dans leur rôle, Auteuil jonglant entre le flamboyant et le résigné, Paradis émouvante tant par sa tristesse que par sa quête de l'amour. Sur des rythmes entraînant, les images superbes en noir et blanc servent pleinement l'atmosphère du film. Entre Paris, Monaco, la méditerranée, l'Italie, la Grèce et la Turquie, on suit ce couple peu commun en partageant leur chance et leurs moments de bonheur.
"La Fille sur le Pont" est à voir sans hésitation.

Position du film dans le classement 1999
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Cube (Id.)
de Vincenzo Natali
avec M Dean Wint, N DeBoer, N Guadagni, D Hewlett...

images
 - qualite artistique........................ 3/4
 - reussite de l'ambiance.................... 3/4
 acteurs
 - distribution.............................. 2/4
 - jeu des acteurs........................... 2/4
 scenario
 - originalite............................... 4/4
 - traitement................................ 2/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 1/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 3/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 2/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4

 TOTAL     24/40............................ 12/20

Imaginez-vous dans une pièce carrée, avec six portes (une trappe au centre de chaque côté), et plein de bruit autour. L'ennui, c'est que vous n'avez aucune idée de comment vous vous êtes retrouvé là. Et pire, vous ne savez pas comment en sortir ! Parce qu'il y a un problème : chaque porte donne sur une autre pièce cubique, et que par ci par là, certaines de ces pièces sont dotées des meilleures technologies modernes dans le but de massacrer autrui (l'Otan aimerait sans doute posséder un tel jouet !).
Quelques prisonniers (7 au total) vont finir par se réunir, et tenter d'échapper à ce piège en mettant en commun leurs capacités. C'est là que le film pèche, car les portraits de ces personnages sont assez caricaturaux, et qu'on aurait aimé plus de souplesse et d'originalité.
Pour tout le reste, 'Cube' est un bon petit film extrêmement distrayant, tournant comme une horloge suisse. Dans tout le film, on cherche avec les personnages à comprendre le fonctionnement du cube, avec un seul objectif : en sortir ! Et quand c'est le cas, le film est terminé, et on rentre chez soi.
Bref, 'Cube' n'a d'autre objectif que de nous faire passer un bon moment, sans tomber dans le gore (pas trop de morts faciles), et surtout sans provoquer de réflexions philosophiques.

Position du film dans le classement 1999
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Tout sur ma mère (Todo sobre mi madre)
de Pedro Almodovar
avec C Roth, M Paredes, C Pena, A San Juan, P Cruz...

images
 - qualite artistique........................ 2/4
 - reussite de l'ambiance.................... 3/4
 acteurs
 - distribution.............................. 3/4
 - jeu des acteurs........................... 3/4
 scenario
 - originalite............................... 3/4
 - traitement................................ 2/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 2/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 3/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 2/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 3/4

 TOTAL     26/40............................ 13/20

Esteban vient d'avoir 17 ans. Il veut devenir écrivain, et se passionne pour sa mère, Manuela (Cecilia Roth), infirmière chargée des problèmes de dons d'organes. Celle-ci offre à son fils une soirée au théâtre ('Une Tramway Nommé Désir' de Tennessee Williams) pour voir une grande actrice, Huma. A l'issue de la représentation, un terrible accident va forcer Manuela à se retourner sur son passé, et à rechercher sur Madrid le père d'Esteban. Elle va retrouver une amie, Agrado, ancien routier reconvertie en femme, et affronter des pans de sa vie qu'elle avait cherché à oublier.
'Tout sur ma mère' est un film de femmes. Qu'elles soient dans la peine, dans le doute, dans la dèche, ou en haut de l'affiche, elles se battent toutes avec opiniatreté contre une vie qui ne leur fait pas de cadeau. Une grande force se dégage de ce film, ainsi qu'une honnêteté filtrant derrière l'émotion. Le propos est un peu confus, avec sans doute trop de personnages secondaires, mais ça n'empêche pas de passer un bon moment devant son écran.
Ce nouveau film de Pedro Almodovar n'est pas un chef d'oeuvre. C'est seulement un bon film centré sur des femmes au destin
exceptionnel. C'est un bon film.

Position du film dans le classement 1999
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Matrix (Id.)
de Larry & Andy Wachowski
avec K Reeves, L Fishburne, C-A Moss, H Weaving...

images
 - qualite artistique........................ 4/4
 - reussite de l'ambiance.................... 3/4
 acteurs
 - distribution.............................. 2/4
 - jeu des acteurs........................... 2/4
 scenario
 - originalite............................... 3/4
 - traitement................................ 1/4
 - qualite des dialogues (+musique et son)... 2/4
 appreciation
 - vous etes vous amuses?.................... 3/4
 - le reverrez vous une 2eme fois?........... 3/4
 - le recommandez vous a vos camarades?...... 3/4

 TOTAL     26/40............................ 13/20

Bienvenue dans le monde merveilleux du cinéma hollywoodien ! Vous voulez des acteurs populaires ? On vous en offre ! Et des effets spéciaux à tous les étages ? Pas de problème, on a ça en stock ! L'objectif est de faire un max de pognon, en divertissant une foule de teenagers et apparentés.
Seulement, en règle générale, ça s'arrête là ! On met plusieurs couches d'images de synthèse, et on fait suivre péniblement un scénario anémique. Le dernier exemple en date semble être 'La Momie', dont le matraquage d'affiches me fait éviter à tout prix !
Pour 'Matrix', j'avais peur ! On parlait de film-événement, de révolution dans le monde du cinéma fantastique. Il semble que pour ce film, en effet, il y ait eu un peu plus de réflexion artistique que d'ordinaire. Le résultat est un divertissement très efficace, particulièrement bluffant, mais qui aurait mérité un traitement plus rigoureux.
Le héros se retrouve subitement traqué par des gens bizarres, et passe d'une vie tranquile de pirate informatique à celle de sauveur de l'humanité. Car on nous a menti ! Et même que tout ce qu'on vit, c'est faux (youpi, ma thèse c'est du bidon !)... En fait, on est en train de rêver un monde, et d'imaginer notre vie, le tout étant contrôlé par la fameuse Matrice (d'où le titre, comme le monde est bien fait !). Et une poignée de rebelle se sont révoltés et luttent pour délivrer tout le monde, en s'opposant à d'ignobles protecteurs de la Matrice. Ils recherchent une sorte de dieu, qui sera à même de contrôler cet engin... Pour savoir s'ils vont y arriver, allez voir le film, ou bien réfléchissez cinq secondes aux règles en vigueur dans les films américains !
Bon, côté histoire, c'est sympa, mais ça ne casse pas des briques ! Déjà, je peux vous dire que ça a été en partie pompé sur un très bon jeu de rôle (Kult), et mélangé avec des conneries à la mode (le virtuel), sans oublier les thèmes à pognon classiques (sauver le monde). Bref, fait par d'autres que des américains, on aurait préféré.
Mais les américains ont un énorme avantage : l'argent ! Et là, ils y ont mis le paquet. Et c'est ce qui fait le plus de ce film. Les images sont superbes, et le spectateur est complètement perdu par les trouvailles visuelles. Les repères classiques sont pulvérisés, et on n'a pas de mal à croire en l'impossible : les lois physiques sont bouleversées. Dès lors, les balles deviennent des objets que l'on peut éviter en ralentissant le temps, les murs peuvent être soit défoncés à coup de poing soit servir de tramplin, et les combats ressemblent à des duels mangas, mais en très réel. Bref, on en prend plein les yeux, et on en redemande...
Donc, 'Matrix' est un film intéressant pour ses images, pour peu qu'on ne s'intéresse pas trop au fond de l'histoire.

Position du film dans le classement 1999
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Page créée le 1/4/00
Mise à jour le 8/9/00