Sur cette page se trouvent les critiques des films vus en l'an 1999.
Toutes les explications concernant les notations se trouvent sur cette
page...
Hélas, pour le moment, je suis en retard sur mes critiques,
et les dernières de l'année ne sont pas disponibles...
images
- qualité artistique........................ 2/4
- réussite de l'ambiance.................... 3/4
acteurs
- distribution.............................. 3/4
- jeu des acteurs........................... 3/4
scénario
- originalité............................... 3/4
- traitement................................ 3/4
- qualité des dialogues (+musique et son)... 2/4
appréciation
- vous êtes vous "amusés"?.................. 3/4
- le reverrez vous une 2ème fois?........... 3/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4
TOTAL 27/40............................ 13.5/20
On présentait ce film comme un électro-choc, que son interdiction
aux moins de 16 ans venait confirmer. Mais l'intention du
réalisateur était d'abandonner le style pantouflard du
cinéma français et de nous faire réfléchir,
au besoin en nous donnant une
baffe pour obtenir une réaction !
Le résultat est très réussi, même s'il ne
plaira pas à tous les publics. Jugez-en plutôt...
Jean-Marc Barr travaille dans une morgue. Il porte un regard cynique
sur la vie, et ne trouve le repos et la jouissance que dans
les expériences sexuelles extrêmes. Un jour, il décide
de faire l'amour à une "cliente" désirable... mais celle-ci
se réveille ! Elle va vouloir mieux connaître son sauveur,
et entrer dans sa vie et ses jeux pervers. Entre sado-masochisme, échangisme
et voyeurisme, le voyage ne sera pas de tout repos, avec la mort, omniprésente
-un de leurs amis est malade du sida et en phase terminale-, en point de
mire.
En parlant de la mort, Didier le Pecheur veut que l'on se penche sur
la vie. Les deux sont indissociables, et on profiterait mieux de la vie
si on pensait un peu plus a la mort. Pour le réalisateur, le sexe
est la meilleure preuve de la vie, et une limite est atteinte
quand on ne trouve plus d'excitation que dans des formes inhabituelles
de sexualité. En suivant les itinéraires extrêmes de
ces personnages, on est amené à se poser des questions
sur nous-mêmes.
Bref, "J'aimerais pas crever un dimanche" est un film assez dur et
sombre, mais aussi très riche. De plus, sa réalisation est
très
intéressante, avec de très bonnes trouvailles dans le
montage.
N'hésitez donc pas à aller le voir, afin de vous faire
heurter par son propos, et à réfléchir sur la vie
et la mort...
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 2/4
- reussite de l'ambiance.................... 2/4
acteurs
- distribution.............................. 3/4
- jeu des acteurs........................... 4/4
scenario
- originalite............................... 2/4
- traitement................................ 3/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 3/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 3/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 3/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 3/4
TOTAL 28/40.............................. 14/20
Voici un film sur un joueur de poker. Il y a differentes manieres de
jouer, depuis la partie pepere entre amis, jusqu'au concours
couronnant le champion de l'annee, en passant par les tricheurs ou
par ceux qui en font un metier. Mike (Matt Damon) appartient a cette derniere
categorie : il joue petit mais sur, afin de payer ses etudes de droit.
Et tout se passe au mieux : la chance n'y est pour rien dans un tel jeu
de strategie ou la psychologie, l'observation, le controle de soi et la
memoire ont autant de place. Sauf quand le demon du jeu l'entraine trop
loin et qu'il se fait lessiver par un immigre russe (John Malkovitch en
joueur/mafioso). Il va alors promettre a son amie de se ranger, jusqu'a
se que son meilleur ami, Worm (Edward Norton) sorte de prison et insiste
pour qu'il s'y remette afin d'eponger de vieilles dettes...
L'histoire n'est pas exceptionnelle, mais le resultat final est de
qualite. Tout tient dans la maniere de filmer et dans un scenario
menageant la psychologie des personnages. John Dahl, qui nous avait
epate avec 'Last Seduction' il y a quelques annees, parvient a mettre de
la pression dans ces parties ou le bluff est roi. Mais aussi, les personnages
sont attachants, et on comprend sans peine leurs motivations et sentiments.
Ce qui fait de ce film un excellent divertissement qui, sans pencher ni
vers le polar, l'action ou le psychologique triste, nous emmene vers un
univers fascinant.
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 2/4
- reussite de l'ambiance.................... 2/4
acteurs
- distribution.............................. 3/4
- jeu des acteurs........................... 3/4
scenario
- originalite............................... 1/4
- traitement................................ 2/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 2/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 2/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 1/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4
TOTAL 20/40.............................. 10/20
Voici de nombreuses semaines que ce film est sorti, mais il est toujours
a l'affiche. Explication : il fait un tres bon score d'entrees en France
! Ne reculant devant rien, j'ai decide d'aller voir pourquoi "Mary a tout
prix" marchait si bien.
Mary est tres mignone et gentille. Donc tout le monde craque pour elle.
Le probleme est qu'elle a un faible pour les timides, les
maladroits, et les handicapes. Bref, c'est une femme qui n'existe que
dans l'imagination des auteurs (aie aie aie, je fais me faire
engueuler moi !). Face a Mary, on a droit a un timide/maladroit qui
se coince malencontreusement les parties genitales dans sa
braguette alors qu'il devait sortir avec elle. Puis ils perdent contact,
jusqu'a ce que torture par cet amour de jeunesse, le hero decide de retrouver
Mary, en embauchant un detective. Quand c'est au tour du detective de tomber
amoureux de Mary, l'histoire se complique, et je ne vais pas vous la raconter.
D'autant plus que ce qui importe dans le film, ce n'est pas l'histoire
-qui est volontairement caricaturale-, mais la facon de la raconter. On
est plonge dans une comedie, avec des personnages aux traits grossis, tellement
improbables, mais joues avec application par des acteurs visiblement tres
amuses par leur role. C'est cette bonne humeur qui est le point marquant
du film, plutot que les gags en eux-memes, dont on peut douter du bon gout.
Contrairement a d'autres comedies, ce film n'accumule pas les gags.
Il les construit patiemment avant de nous les devoiler, et on rit souvent.
Je concois volontier que des blagues au-dessous de la ceinture, ou sur
des handicapes, puissent gener des gens...
Enfin, moi, j'ai aime ! Donc si vous voulez y aller, vous etes prevenus
: c'est politiquement incorrect.
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 3/4
- reussite de l'ambiance.................... 3/4
acteurs
- distribution.............................. 2/4
- jeu des acteurs........................... 2/4
scenario
- originalite............................... 1/4
- traitement................................ 1/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 1/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 1/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 1/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 1/4
TOTAL 16/40.............................. 8/20
Un avocat se retrouve embringue dans une sombre affaire de meurtre politique
tournant autour des images et de la vie privee. C'est tout ce que je vous
dirai pour resumer ce film, tant le scenario m'a semble creux. Heureusement,
la realisation de Tony
(le frere de Ridley) Scott (True Romance...), et deux bons acteurs
principaux viennent sauver cette grosse production americaine.
Le theme est pourtant interessant : quelle est la limite de la protection
de la vie privee, peut-on installer des cameras de partout
(y compris dans l'espace), et quelle utilisation doit-on en faire,
meme lorsqu'il s'agit de securite ? On est en plein dans les questions
de societe du moment ! Et le film se propose d'y repondre en denoncant
ces technologies, vu qu'elles sont employees a l'encontre du hero innocent.
Mais quel manque de finesse dans la demonstration ! Tous les cliches sont
ressortis, depuis l'assassinat politique mal organise, jusqu'au personnage
de l'ombre providentiel qui a toute la technique pour faire echec au mechant
!
Bref, impossible de rentrer dans cette histoire, meme si ces questions
meritent vraiment d'etre posees -au moment ou la CNIL a autorise l'utilisation
du numero de secu pour des recoupements policiers-, et si les effets visuels
accentuent l'aspect "paranoia" du film.
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 3/4
- reussite de l'ambiance.................... 3/4
acteurs
- distribution.............................. 2/4
- jeu des acteurs........................... 3/4
scenario
- originalite............................... 1/4
- traitement................................ 1/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 3/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 3/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 3/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4
TOTAL 24/40.............................. 12/20
Julia (Kate Winslet), une anglaise de 25 ans, decide de quitter son
ile a cause de son amant (un poete dandy) qu'elle ne supporte pas de partager
avec d'autres femmes. Avec ses deux petites filles (d'environs 6-8 ans),
elle met le cap vers le Maroc. Il faut dire qu'on est en 1972, et qu'en
pleine periode hyppie, Julia espere se retrouver, en s'essayant a la sagesse
des Soufis. Mais qu'on soit a Londres ou a Marrakech, la vie est dure quand
on n'a pas un sou.
Ce film est un voyage, l'itineraire de cette jeune femme a la recherche
de la liberte. Pour suivre "Marrakech Express", mieux
vaut se couler dans les images colorees que de rechercher une veritable
histoire. Toutes les peripeties de Julia, qui va croiser la vie d'un jeune
marocain (Said Taghmaoui), ne sont que pretexte a une decouverte de l'Afrique
du Nord, avec en fond sonnore l'alternance de musiques arabes et de chansons
des annees 70.
Le resultat est un film tres agreable et depaysant pour peu qu'on ne
lui en demande pas trop. A noter l'excellente prestation des
deux jeunes actrices qui jouent les filles de Julia, qui a force d'energie
et de dynamisme, nous transmettent leur joie de vivre.
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 2/4
- reussite de l'ambiance.................... 3/4
acteurs
- distribution.............................. 1/4
- jeu des acteurs........................... 2/4
scenario
- originalite............................... 1/4
- traitement................................ 2/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 2/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 3/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 1/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4
TOTAL 19/40.............................. 9.5/20
Dans une petite ville, bretonne de surcroit, tout le monde se connait,
et a de bonnes raisons de parler de ses voisins. Alors, imaginez que dans
un tel contexte une petite fille se fasse violer et tuer a la sortie de
son cours de dessin, et il n'en faut pas plus pour alimenter la rumeur
envers le professeur. Celui-ci (Jacques Gamblin), bourre de complexes et
en proie au doute, va mal vivre ces accusations muettes, et son couple
va s'en ressentir. Sa femme (Sandrine Bonnaire) va en profiter pour se
laisser seduire par un journaliste/ecrivain pretentieux et cabotain (Antoine
de Caunes), melange de Sollers et de Poivre d'Avor.
Avec pour ambition de faire un film sur le mensonge, Chabrol avait
bien choisi ses personnages et son cadre. Tout le monde ment a tout le
monde, pour des raisons differentes, et avec des consequences differentes.
Mais est-ce que ca suffit pour en faire un bon film ? La reponse est non,
tant le scenario se perd entre polar et drame psychologique. Il aurait
gagne a se limiter
seulement a l'etude des interactions entre les personnages (certaines
scenes, dont celle ou Gamblin, torture par la jalousie, retrouve l'inspiration
en peignant sa femme nue en compagnie d'un inconnu, sont vraiment formidables)
en evitant l'intrigue policiere qui n'est pas excellente. De plus, le choix
de certains acteurs peut surprendre, avec Bruni Tedeschi en commisaire,
et de Caunes en vieux con. Malgre leur bonne volonte, on a bien du mal
a les croire.
Bref, ce film n'est pas inoubliable, mais si on se concentre sur les
personnages principaux, on peut passer un bon moment.
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 2/4
- reussite de l'ambiance.................... 4/4
acteurs
- distribution.............................. 3/4
- jeu des acteurs........................... 3/4
scenario
- originalite............................... 2/4
- traitement................................ 4/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 3/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 4/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 3/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 4/4
TOTAL 32/40.............................. 16/20
On commence a s'habituer aux coups de poing des realisateurs dannois,
dont Lars Von Trier est le plus connu. Thomas Vinterberg nous offre avec
'Festen' un veritable petit bijou, a ne manquer sous aucun pretexte. Il
a obtenu le Prix du Jury a Cannes, et on peut meme regretter qu'il n'ai
pas eu la Palme d'Or.
Prennez une famille sympatique, qui vit dans une sorte de chateau reconverti
en hotel. Le pere va feter ses 60 ans, et comme tous les 10 ans, ce sera
une belle reception avec de nombreux amis, et bien sur, les enfants. Helas,
tous ne seront pas reunis cette fois, car la soeur ainee est morte il y
a peu. Mais son jumeau, Christian, l'autre fille et le benjamin, un peu
instable, sont presents, ne voulant rater sous aucun pretexte la Fete de
Famille. Seulement voila : Chritian n'a pas du tout envie que les choses
se passent bien cette fois. Il a meme prevu de faire des revelations publiques
sur les lourds secrets familliaux. Autant dire que les convives se souviendront
longtemps de cette soiree.
Et les spectateurs se souviendront longtemps de ce film, car c'est
une petite merveille ! Les reglements de comptes se succedent, et on est
content d'etre tranquilement installes sur nos sieges, plutot que d'etre
presents a la fete. Les choses y sont dites cruement, sans prendre de gants,
et on les recoit en pleine figure. Pourtant, il est passionnant de suivre
l'enchainement des revelations et les consequences qu'elles produisent.
Il faut dire que ce film est fait selon la regle 'Dogma95', cree par
Lars von Trier et quelques potes, qui prone une maniere de filmer facon
reportage : camera a l'epaule, pas d'eclairages artificiels ni de maquillage,
aucun trucage... Au debut, ca surprend, mais on rentre vite dans le film,
tant la facon de filmer regorge d'ingeniosite.
Bref, il faut absolument aller voir ce film...
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 3/4
- reussite de l'ambiance.................... 2/4
acteurs
- distribution.............................. 2/4
- jeu des acteurs........................... 2/4
scenario
- originalite............................... 1/4
- traitement................................ 2/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 3/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 3/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 2/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4
TOTAL 22/40.............................. 11/20
Comme d'habitude, de nombreux acteurs reconnus se sont precipites pour
jouer dans un Woody Allen. Au point que ce dernier s'est fait remplacer
par Kenneth Branagh, qui fait plein d'efforts pour l'imiter.
On suit les peregrinations d'un ecrivain/journaliste raté qui,
voyant arriver la quarantaine, decide de faire le menage dans sa vie tranquille.
Apres avoir quitte sa femme (Judy Davis), il se tourne vers les célébrités
et le journalisme people. C'est aussi pour lui l'occasion de rencontrer
de pres (voire de tres tres pres) certaines stars, et de partager leurs
delires et leurs vices. Pendant ce
temps, son ex-femme se refait une vie en quittant son emploi d'enseignante,
et en devenant presentatrice TV.
Ayant souvent un peu de mal avec Woody Allen, j'ai trouve ce film tout
a fait agreable. Il accumule de petites scenes, souvent
excellentes (a ne pas manquer la scene de la lecon de fellation), manquant
peut-etre d'un message central. Il en reste une agreable impression de
fraicheur et d'humour. Bref, un film tout a fait agreable...
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 3(1)/4
- reussite de l'ambiance.................... 3/4
acteurs
- distribution.............................. 3/4
- jeu des acteurs........................... 3/4
scenario
- originalite............................... 1(0)/4
- traitement................................ 3(1)/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 2(0)/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 3/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 1/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4
TOTAL 24(17)/40.............................. 12/20
Il est tres difficile d'apprecier "Psycho". En decidant, apres de bons
films (My Own Private Idaho, Prete a Tout, Good Will Hunting), de reprendre
a l'identique un classique de 1960 de Hitchcock, Gus Van Sant a surpris
tout le monde.
Deja, pourquoi un remake ? Ensuite, pourquoi ne rien toucher ni dans
l'histoire, ni dans les plans ?
On dit l'original excellent... donc critiquer sa copie revient a critiquer
Hitchcock. On peut donc se reporter sur une critique de l'idee de la copie,
ou sur les legers details releves par les puristes... Mais quelle importance
? On peut aussi simplement regarder le film et la mythique scene de la
douche, que ceux qui n'ont jamais vu l'original (dont je fais partie) peuvent
decouvrir sur une copie neuve et un grand ecran.
Marion Crane, petite secretaire a Phoenix, decide, sur un coup de folie,
de voler 400 000 $ a son patron, et de partir retrouver son amant. Lors
de son voyage, elle fera halte dans le Motel Bates, et regrettera a jamais
de ne pas etre le genre de filles qu'apprecie Maman Bates...
C'est un classique du thriller ! Combien de films ou de feuilletons
ont repris les idees de Robert Bloch (auteur du roman d'origine) en les
readaptant a leur sauce ! Meme si l'histoire est previsible, on ne peut
s'empecher de fremir dans les scenes se passant au manoir. On pourra seulement
constater que la construction scenaristique a grandement evolue en 40 ans,
mais le plaisir est toujours present.
Je conseille donc d'aller voir ce film, d'autant que les acteurs (en
particulier Vince Vaughn) se fondent dans leur role avec application.
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 2/4
- reussite de l'ambiance.................... 2/4
acteurs
- distribution.............................. 3/4
- jeu des acteurs........................... 3/4
scenario
- originalite............................... 2/4
- traitement................................ 1/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 3/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 1/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 0/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 1/4
TOTAL 18/40.............................. 9/20
La comédie parisienne par excellence. Prenez de bons acteurs, donnez-leur des textes intéressants, mais absolument incohérents, et vous obtiendrez ce petit film assez agaçant. Car il n'y a pas d'histoire dans cette poursuite de couples en difficultés... On ne sait pas où on va, mais les acteurs s'en donnent à coeur joie pour déclamer tout et n'importe quoi... Ce n'est pas mauvais, c'est juste inintéressant... A réserver aux amateurs...
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 3/4
- reussite de l'ambiance.................... 2/4
acteurs
- distribution.............................. 3/4 (sauf Clavier)
- jeu des acteurs........................... 2/4
scenario
- originalite............................... 1/4
- traitement................................ 1/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 1/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 1/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 1/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 1/4
TOTAL 16/40.............................. 8/20
Pourquoi tant de déception face à un film qui ne pouvait
qu'être moyen ? Adapter Astérix au cinéma était
inutile, et pour le moins difficile, les charmes de la BD étant
justement dans les trouvailles du dessin et l'humour des bulles...
Pourtant, il a bien fallu qu'un gros producteur décide de redorer
le blason du Cinéma Français en montant ce projet pharaonique.
A grand renfort de promotion (plus dégoulinante encore que pour
des superproductions américaines, car tendant vers le franchouillard
crasseux) et en rameutant des acteurs populaires, on a voulu nous en mettre
plein les yeux et faire venir les gens en masse. Voir Astérix était
un acte civique, l'anti-Titanic. Eh bien je n'ai pas plus aimé la
gauloiserie que la gimauve américaine !
Pourtant, l'effort est mis pour copier visuellement la BD. Les décors,
les personnages du village, les effets de romains volant... Tout fonctionne,
et c'est une agréable surprise. Depardieu fait son possible pour
nous faire un Obélix crédible, Sim et Galabru sont parfaits...
Le point noir vient du rôle-titre : Astérix. Pourquoi avoir
choisi ce nabot pédant de Christian Clavier ? Pourtant, on sait
depuis un moment qu'il n'est pas capable de jouer autre chose qu'un abrutit
énervant style Les Visiteurs ! Alors qu'Astérix est un héro
sympatique, il en fait un petit roquet agaçant, ratant invariablement
le ton de toutes ses répliques. C'est une erreur grossière
de casting et de direction d'acteur... Mais quand l'argent est au rendez-vous,
peu importe la qualité ! Mauvais point aussi pour le scénario,
mélange indigeste et sans humour de plusieurs BD, que tentent désespérement
de sauver des effets spéciaux omniprésents.
Le seul espoir vient du seul personnage véritablement créé
pour le film : le romain Détritus, alias Roberto Benigni. Excellent
dans ce rôle, se donnant à fond, il montre si besoin était
toutes ses qualités de comique. Si seulement tout le film avait
pu être à la hauteur !
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 2/4
- reussite de l'ambiance.................... 2/4
acteurs
- distribution.............................. 2/4
- jeu des acteurs........................... 3/4
scenario
- originalite............................... 1/4
- traitement................................ 1/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 2/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 1/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 1/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 1/4
TOTAL 16/40.............................. 8/20
Une virée pour enterrer la vie de garçon de Kyle va tourner
au cauchemar par l'accumulation de meurtres, les uns servant à couvrir
les autres...
1 Mariage et 5 Enterrements aurait pu être le titre de cette
comédie étrange, resucée de 'Petits Meurtres entre
Amis' ou 'Le Dernier Souper'. Seulement voila : le réalisateur n'a
pas bien su où positionner son film, et la cohérence globale
s'en ressent !
On oscille entre une douce critique de la mièvrerie matrimoniale,
et une surenchère grotesque dans les assassinats de tous genres.
L'ensemble est bien fade, malgré quelques scènes excellentes,
et des acteurs qui se prennent au jeu. Quand le politically correct
veut élargir son champ d'action, c'est le ridicule qui est au
rendez-vous !
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 3/4
- reussite de l'ambiance.................... 3/4
acteurs
- distribution.............................. 3/4
- jeu des acteurs........................... 3/4
scenario
- originalite............................... 2/4
- traitement................................ 3/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 3/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 3/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 3/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 3/4
TOTAL 29/40............................. 14.5/20
Billy Brown sort de prison, et force une jeune fille à se faire
passer pour sa femme lors d'une visite à ses parents...
Enfin un bon film ! Annoncé depuis quelques mois par la critique,
voici le premier film écrit, réalisé, interprété
par Vincent Gallo (sans oublier qu'il en a aussi écrit et interprété
la musique).
On y retrouve des traces de l'univers de David Lynch, dans le portrait
qu'il nous fait de personnages névrosés, et dans la
manière très peu conventionnelle de filmer. Loin des
codes employés à tout va dans le cinéma, chaque plan
est pensé de façon à offrir au spectateurs le point
de vue le plus surprenant et le plus proche de l'état d'esprit des
personnages. La caméra devient un acteur à part entière,
et nous entraîne avec elle. Ajoutez à cela de très
bons acteurs (Vincent Gallo, bien sûr, mais aussi Christina Ricci,
baby dool plongée malgré elle dans les problèmes familiaux
de Billy), et vous obtenez un film plus impressionnant par sa conception
que par l'histoire qu'il raconte. Certes, il y a une bonne critique de
l'Amérique moyenne, et une plongée dans le romantisme, mais
le propos est parfois un peu lent. Tant pis, ne boudons pas notre plaisir
: Buffalo '66 est ce que les américains peuvent fournir de mieux
en matière de cinéma.
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 3/4
- reussite de l'ambiance.................... 3/4
personnages
- choix des personnages................. 2/4
- animation.................................. 3/4
scenario
- originalite............................... 3/4
- traitement................................ 2/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 3/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 2/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 2/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4
TOTAL 25/40............................ 12.5/20
Kirikou est un enfant étrange. Haut comme trois pommes, il est
sorti tout seul du ventre de sa mère. Et déjà, il
demande où sont les hommes du village. Hélas, ils sont allé
combattre la sorcière, qui les a mangé. Kirikou va donc chercher
à comprendre pourquoi la sorcière est méchante, afin
de sauver son village.
Tiré d'un conte africain, ce dessin animé est une très
agréable surprise. Loin des habitudes américaines qui se
sont imposées en la matière, il nous plonge dans un univers
naif où s'affrontent le bien et le mal.
"Kirikou et la Sorcière" co-production européenne, bénéficiant
d'une musique de Youssou N'dour est surtout à considérer
comme un exemple de pluralité culturelle, qui se fait de plus en
plus rare. En espérant que les enfants, pour lequel il se destine,
ne soient pas déjà trop polués par les images "speedées"
venues d'outre-atlantique, et acceptent de se plonger dans le calme de
ce conte.
"Kirikou n'est pas grand, mais il est vaillant. Kirikou tout petit,
mais c'est mon ami..."
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 3/4
- reussite de l'ambiance.................. 3.5/4
acteurs
- distribution.............................. 4/4
- jeu des acteurs........................... 4/4
scenario
- originalite............................... 2/4
- traitement.............................. 3.5/4
- qualite des dialogues (+musique et son). 3.5/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 4/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 4/4
- le recommandez vous a vos camarades?.... 3.5/4
TOTAL 35/40........................... 17.5/20
"Ca fait quoi, de mourir ?" (et donc de vivre...)
En 2h50 d'un film grandiose, Terrence Malick et ses petits soldats
tentent de répondre à la question. Attention, car le film
est parfois très dur. Mais aussi très lent... En suivant
les GI sur l'île de Guadalcanal, on se demande quand viendra la première
balle, et où sont cachés les Japonais. Mais soudain, l'enfer
se déchaîne, et nous scotche à nos fauteuils. Pour
ensuite mieux
nous replonger dans la tête de ces hommes confrontés à
des situations extrêmes.
En 1942, au beau milieu du Pacifique, une des plus importantes batailles
de la seconde guerre mondiale éclate. Dans la jungle,
où même la nature est sauvage, des milliers d'hommes des
deux camps vont passer de vie à trépas après avoir
vécu des moments terrifiants.
Mais ne nous trompons pas : il ne s'agit pas là d'un film sur
la guerre. Il s'agit juste d'un contexte, le plus absurde qui soit, pour
se poser la question : "Ca fait quoi, de mourir ?" En filmant la mort,
on nous parle de la vie. Ces circonstances extrêmes servent à
merveille le propos, et accompagnent le spectateur dans sa quête.
"La guerre ne rend pas l'homme plus noble. Elle en fait des chiens,
elle les empoisonne..." Ces phrases terribles peuvent résumer le
propos antimilitariste du film. Car ce film de guerre ne peut pas glorifier
ces tueries absurdes. Au contraire, en se focalisant sur les pensées
des protagonistes, il dénonce avec force la folie humaine.
"La Ligne Rouge" est un film intelligent, et intellectuel. Les images,
même si elles sont techniquement parfaites, ne cherchent pas à
impressionner ou à divertir le spectateur. Elles sont le pendant
de l'état d'esprit des combattants, et le reflet de leurs peurs.
Quand brusquement les explosions retentissent et que les corps volent en
éclat, on se retrouve en état de choc, lié à
ces pauvres types qui subissent l'assaut. "Qui décide de la vie
ou la mort ?" hurle un soldat déboussolé. Une réponse
terrifiante arrive un peu plus tard dans le film : le hasard.
On ne peut manquer de comparer "La Ligne Rouge" avec "Il faut sauver
le Soldat Ryan" de Steven Spielberg, sorti à l'automne. A part dans
la cruauté des scènes de combat, les deux films ont des objectifs
opposés. Si Spielberg voulait faire acte de mémoire, et illustrer
les manuels scolaires (surtout à destination des Américains),
Malick dénonce l'injustifiable en se focalisant sur la psychologie
des personnages. Et le résultat en est bien sûr plus fort
!
Servi par des acteurs qui donnent le meilleur d'eux-même, des
images très belles, un montage habile (avec des flash-back irréels
pour illustrer les pensée des soldats), et une musique à
la hauteur, "La Ligne Rouge" (qui vient d'obtenir l'Ours d'Or du
Festival de Berlin) est un film événement et quasiment
incontournable pour qui aime voir du cinéma réussi et intelligent.
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 2/4
- reussite de l'ambiance.................. 1.5/4
acteurs
- distribution.............................. 2/4
- jeu des acteurs......................... 1.5/4
scenario
- originalite............................... 2/4
- traitement................................ 2/4
- qualite des dialogues (+musique et son). 1.5/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................. 2.5/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 1/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4
TOTAL 18/40............................. 9/20
Quand les américains, frustrés de ne pas être anglais,
décident de manger Shakespeare à leur sauce, on peut légitimement
craindre le résultat. "Shakespeare in Love" est un petit film naïf
et souvent benet, mais non dénué d'humour.
William (Joseph Fiennes) est un écrivain débutant, qui
manque désespéremment d'une muse pour produire une pièce
meilleure que Romeo et Ethel, et la vengeance du pirate ! Il va s'enticher
d'une noble rêvant d'Amour et de théâtre (Gwyneth Paltrow),
et donner naissance à Romeo & Juliet.
Pour être franc, j'ai bien aimé, car je suis rentré
dans le film. Cependant, l'humour du film ne réussit pas à
masquer les faiblesses du scénario, ni à expliquer les multiples
nominations de ce film pour les Oscars ! Espérons qu'il aura autant
de succès que Place Vendôme aux Césars... (NB : ça
n'a pas été le cas, le film ayant récolté
pas mal de statuettes...)
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique...................... 1.5/4
- reussite de l'ambiance.................... 3/4
acteurs
- distribution.............................. 2/4
- jeu des acteurs........................... 3/4
scenario
- originalite............................. 2.5/4
- traitement................................ 2/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 2/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 2/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 2/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4
TOTAL 22/40............................ 11/20
A part Orléans, à quel endroit n'aimeriez-vous surtout
pas vivre (humour...) ? La réponse pourrait être Dunquerque.
C'est en tout cas l'opinion de Larbi, un jeune beur qui craque, et décide
d'aller voir le soleil, à Marseilles. Sauf qu'en attendant son train,
il aide une jeune inconnue, Béa, à remonter de trois étages
Chritian, son mari. Et il ne suffit que de quelques regards pour que Larbi
tombe amoureux, et reste pour tenter de convaincre Béa de partir
avec lui. C'est sans compter sur la jalousie de Christian...
Voici la trame amoureuse qui sert de fond à ce premier film.
Mais ça ne s'arrête pas là. Car à Dunquerque,
en février, il y a Carnaval. Et Béa (Sylvie Testud) ne manquerait
pour rien au monde ces nuits de beuveries passées entre amis travestis,
et permettant toutes les transgressions. Le carnaval a quelque chose de
sacré, et agit en tant qu'exutoire au malaise social du nord. D'abord
aussi extérieur à cette tradition que Larbi (Amar Ben Abdallah),
on entre progressivement dans la fête à la suite de Béa,
et on finit par rencontrer des personnages vrais et pathétiques.
Montrant le désespoir derrière les paillettes, ce film
utilise les codes du carnaval. Entre intégration et racisme ordinaire,
entre amour et jalousie, entre coup de foudre et fidélité,
entre chômage et exploitation, les masques camouflent la réalité
et finissent parfois par tomber.
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 3/4
- reussite de l'ambiance.................... 3/4
acteurs
- distribution.............................. 4/4
- jeu des acteurs........................... 4/4
scenario
- originalite............................... 1/4
- traitement................................ 2/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 2/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 4/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 4/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 4/4
TOTAL 31/40.......................... 15.5/20
Il est difficile de traiter intelligemment le thème du racisme
et de la haine. Tony Kaye, dans son premier long métrage, choisit
de démonter le dialogue du néo-nazisme américain.
Cet exemple est bien entendu transposable...
Derek (Edward Norton) est un nazillon exemplaire. Suivant les préceptes
de son mentor, il recrute des jeunes gens paumés en excitant leur
haine, et organise des descentes violentes contre tout ce qui a l'air "étranger".
Un soir, il surprend des voleurs noirs autour de la voiture de son père,
et abat de sang froid deux de ses agresseurs. Il ira en prison pendant
seulement deux ans... Entre temps, Danny (Edward Furlong), son petit frère,
a suivi son exemple héroique, et vient de rendre un devoir d'anglais
sur 'Mein Kampf' ! Mais Derek n'est peut être plus le même
qu'avant...
Disons le tout de suite, l'interprétation d'Edward Norton est
hallucinante. Sur les images en noir et blanc qui illustrent les flash-back,
on voit dans ses yeux toute la haine qui l'habite, alors qu'on le sent
par la suite anxieux des conséquences de sa rédemption. De
même, Edward Furlong offre un superbe numéro d'acteur, refusant
de comprendre les changements imposés par son frère.
Mais le film n'évite pas certains raccourcis et une lourdeur
académique dans le propos. Il est vrai qu'il n'y a pas tant de façons
de se positionner face au racisme, et que le discours de haine est immédiatement
condamnable. Quand par moments le film sort du cours de civisme, et évite
des messages profonds tels que 'La haine, c'est une saloperie !', on assiste
à des scènes grandioses. Comme par exemple cette discussion
partant du cas de Rodney King (ce black tabassé par des flics, mais
qu'une caméra a pu filmer), que Derek mène à sa manière,
et qui, à force d'assimilations et de mensonges, se termine dans
une condamnation de la victime, présentée comme un coupable,
légitimant l'auto-défense des pauvres policiers. On se croirait
en France, à écouter un facho du FN (attention, maintenant,
on en a deux !) demander plus de moyens pour les flics contre les sauvageons
immigrés !
Sauf que dans le film, ce discours de haine est amené habilement,
et au final, on se retrouve bouche bée devant tant de bêtise,
totalement incapable de trouver un argument contraire. C'est sans doute
la force de ce film, de nous montrer combien il est facile de développer
une analyse falacieuse et dangereuse. Et le pire, c'est qu'aux USA, du
fait de la "liberté" de penser et de l'amour des armes à
feu (dans chaque maison, une bible et une arme...), ces discours extrêmes
mènent facilement à des actes cruels.
Bref, "American History X", sponsorisé par Amnisty International,
est un film réussit et utile, même s'il est un peu trop rigide
dans son propos. A noter aussi quelques scènes violentes qui peuvent
choquer tout le monde...
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 3/4
- reussite de l'ambiance.................... 3/4
acteurs
- distribution.............................. 2/4
- jeu des acteurs........................... 2/4
scenario
- originalite............................... 3/4
- traitement................................ 1/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 1/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 1/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 0/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 1/4
TOTAL 17/40........................... 8.5/20
Mettez des couleurs dans votre vie ! La liberté, on l'a tous
en nous, et malgré les carcans de la société, il faut
la développer pour vivre mieux. Mais au fait, de quelle société
parlons-nous ? De celle des Etats-Unis dans les années 50 ! Ah ??
Et qui porte ce jugement ? La société US des années
90 !
Diantre ! Les américains sont donc forts en autocritique, mais
un peu en retard d'une guerre...
Un sentiment de gâchis vient à la vision de "Pleasantville",
qui aurait pu être un bon film, si le scénariste-réalisateur
avait mené son analyse jusqu'au bout. Hélas, il ne se borne
qu'à nous abreuver de banalités sur un scénario anémique.
Certes, les acteurs font ce qu'ils peuvent, et les effets visuels entre
noir et blanc et couleurs sont très bien réussis. Mais à
trop osciller entre pure science-fiction et apologie du libre-arbitre,
le film reste bancal, et bien peu intéressant.
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 2/4
- reussite de l'ambiance.................... 3/4
acteurs
- distribution.............................. 2/4
- jeu des acteurs........................... 3/4
scenario
- originalite............................... 3/4
- traitement................................ 3/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 4/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 3/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 2/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 3/4
TOTAL 28/40............................ 14/20
Daniel est directeur de maternelle dans un village du Nord frappé
par le chômage. Ses combats sont multiples, centrés autour
des enfants, pour leur donner une chance dans la vie...
TF1 et France Télévision viennent de nous prouver que
le "grand reportage" pouvait présenter des images de fiction (avec
des flics-voyous plus vrais que nature...). Bertrand Tavernier fait l'inverse
en demandant à Philippe Torreton, acteur remarquable, de nous entraîner
à sa suite dans les couloirs d'une école maternelle. Et l'illusion
est parfaite, sans qu'il soit possible de distinguer fiction et réalité,
car les images sont empreintes de chaleur et de vérité.
En plus de transmettre de l'amour et de l'espoir, ce film nous met
face à de vrais problèmes, en se contentant de montrer sans
juger. "Il y a 20 ans, il y avait déjà de la pauvreté,
nous dit une institutrice. Mais les enfants venaient à l'heure,
et ils étaient propres. Maintenant, on a tout à leur apprendre."
C'est le constat angoissant qui tend à se généraliser
en France, menaçant l'avenir de ces enfants. Car pour Tavernier,
relayé par Torreton, si on ne traite pas le problème à
la source, on se fabrique des
handicaps pour le futur. Et il ne s'agit pas de moyennes nationales
: CHAQUE enfant DOIT être sauvé, compris, aidé, aimé.
Alors, Daniel, le directeur, vit sur le fil du rasoir, ajoutant à
son travail "classique" des rôles d'assistance sociale. Plaidant
face au maire, aux services sociaux, à sa hierarchie, aux parents,
à l'EDF, il se bat chaque jour pour faire triompher la vie. Pourtant,
il n'a rien d'un être extraordinaire, et sa vie personnelle n'est
pas toujours facile. C'est juste un personnage humaniste, qui donne son
ton généreux au film. Un film grave, social, utile, et à
voir absolument.
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique...................... 2.5/4
- reussite de l'ambiance.................. 2.5/4
acteurs
- distribution.............................. 2/4
- jeu des acteurs........................... 3/4
scenario
- originalite............................... 2/4
- traitement.............................. 1.5/4 (à cause
de la fin)
- qualite des dialogues (+musique et son)... 1/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................. 2.5/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 1/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4
TOTAL 20/40.............................. 10/20
Tom Welles (Nicolas Cage) a la cote chez les gens pleins de fric, parce
qu'il exerce son métier de détective avec discrétion.
Une veuve lui confie un film en 8 mm en lui demandant de trouver si le
meurtre qu'il représente est oui ou non réel. Il va alors
plonger dans l'univers glauque du sexe extrême et des snuff-movies,
au risque d'y perdre son âme.
Andrew Kevin Walker, le scénariste, s'était fait connaître
pour avoir écrit celui de "SE7EN". On retrouve dans "8 mm" la même
passion pour les lumières sombres et les personnages louches et
torturés. Même la fin rappèle le film de D Fincher,
avec le personnage principal, tel un anti-héro, est corrompu par
le milieu sur lequel il enquête. Ces ingrédients sont assez
correctement illustrés par les images de Joel Schumacher, sorti
un temps des grandes productions hollywoodiennes proprettes et inodores,
et qui fait même le choix de scènes particulièrement
violentes. Nicolas Cage, dont le personnage en prend encore plein la figure
(est-il maso ?) fait son travail avec application.
A ce stade, on peut penser que "8 mm" est un bon film noir. C'est sans
compter sur une fin qui gâche presque tout le reste. Car au lieu
de laisser son personnage au fond d'un abîme immoral, le scénariste
lui offre une rédemption. Passer tout un film à aller dans
une direction, pour, sur la fin, faire le choix opposé, c'est très
décevant, voire stupide ! En plus, il s'embrouille avec une
légitimation de la violence, qui offre matière à
ses détracteurs ; bien fait !
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 2/4
- reussite de l'ambiance.................... 3/4
acteurs
- distribution.............................. 3/4
- jeu des acteurs........................... 3/4
scenario
- originalite............................... 1/4
- traitement................................ 3/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 2/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 3/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 2/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4
TOTAL 24/40.............................. 12/20
Wade Whitehouse (Nick Nolte) est un rude gaillard du New Hampshire.
Au début du film, il a déja raté bien des choses dans
sa vie. A la fin du film, il a vraiment tout raté !
Comment un homme peut-il s'enfoncer aussi inexorablement et agir de
manière aussi lamentable ? Car Nolte, impressionnant, n'a pas le
rôle d'un héro irréprochable. Pauvre officier de police
d'une petite ville de merde confronté aux petites magouilles de
merde des notables du coin, intrigué par un accident de chasse ayant
coûté la vie à un leader syndical, il se débat
avec sa vie privée qui est de plus en plus fragmentée. Avec
un vieux divorce qui le travaille toujours, il a bien du mal a garder le
contact avec sa fille. Et si la clef de ses problèmes se trouvait
dans son père (James Coburn oscarisé pour le rôle),
alcoolique et autoritaire, dont il gagne peu à peu toutes les tares
?
Ce film noir se déroulant sur un manteau neigeux tient grâce
à son ambiance, très pesante. Avec un rythme lent, "Affliction"
(tiré d'un romant de Russel Banks, comme l'excellent "De Beaux Lendemains"
d'Atom Egoyan l'an passé) dévoile tous les petits
secrets de Wade Whitehouse et précipite sa déchéance.
Pour le spectateur, c'est très agréable.
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 2/4
- reussite de l'ambiance.................... 1/4
acteurs
- distribution.............................. 2/4
- jeu des acteurs........................... 2/4 (pour R Berry)
scenario
- originalite............................... 1/4
- traitement................................ 0/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 1/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 1/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 0/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 0/4
TOTAL 10/40.............................. 5/20
J'exprime ma totale incompréhension face à ce film encensé
par des magazines tels que Première ou Ciné Live ! Car au
lieu d'être un petit bijou d'humour, un film culte et décalé,
on se trouve en face d'un navet déplorable. Cette lointaine adaptation
de 'Notre Dame de Paris' recadrée à notre époque et
dans un monde voisin du nôtre (et qui s'en voudrait une critique)
accumule les platitudes et les blagues vulgaires tirées sans doute
de cours de récréation.
Si on a plus de 18 ans, inutile d'espérer rire de ce film imbécile,
très décevant de la part de Patrick Timsit et Jean-François
Halin (ancien co-scénariste des Guignols). L'unique point positif
est à trouver chez Richard Berry, qui, si son rôle lui en
donnait un peu plus la possibilité, sauve presque le film à
lui seul. En tant qu'Archange Purificateur, mélange de Christine
Boutin et de Rambo, il provoque quelques rires en le voyant exorciser un
distributeur de préservatifs, et en se flagellant devant la croix.
Bref, si vous aimez Richard Berry, attendez de voir le film à
la télévision, et sinon passez votre chemin (c'est pire qu'Astérix,
si si !).
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 1/4
- reussite de l'ambiance.................... 2/4
acteurs
- distribution.............................. 3/4
- jeu des acteurs........................... 3/4
scenario
- originalite............................... 2/4
- traitement................................ 2/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 2/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 3/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 1/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 3/4
TOTAL 22/40.............................. 11/20
Mel Gibson s'amuse ! Et quand il s'amuse, il fait tout pêter !
Brian Helgeland avait écrit le scénario de l'excellent
"LA Confidential". Il adapte dans "Payback" un roman de Richard Stark (ayant
déjà donné un film de John Boorman en 67) au sujet
d'un homme obnubilé par une vengeance. C'est Mel Gibson qui s'y
cole, en recherchant celui qui lui a volé 70 000 $ avec la complicité
de sa femme, avant de le laisser pour mort. Mais cette vengeance va l'opposer
à l'Organisation, une mafia puissante, et lui attirer de douloureux
ennuis.
"Payback" oscille en permanence entre le film noir et la parodie, ce
qui peut être assez néfaste pour l'ambiance. Mais on ne s'ennuie
pas dans cette succession de scènes explosives où les personnages
secondaires passent et trépassent. A noter le rôle d'une "masseuse"
asiatique S&M particulièrement remarquable (Lucy Liu), qui donne
le ton au film. Car Mel Gibson en prend plein la figure (et les doigts
de pied), ce qui lui fait un point commun avec Nicolas Cage (voir '8
mm') et Bruce Willis.
On passe un bon moment avec "Payback", film différent par ses
choix immoraux (des exécutions sommaires et de sang froid de la
part d'un héro hollywoodien, ça se fait rare) et ses référence
à de vieux films (avec les pensées du héro en voix-off
qui viennent de temps en temps).
Pour un film d'action, c'est tout à fait regardable.
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 3/4
- reussite de l'ambiance.................. 3.5/4
acteurs
- distribution.............................. 2/4
- jeu des acteurs........................... 3/4
scenario
- originalite............................. 1.5/4
- traitement................................ 3/4
- qualite des dialogues (+musique et son). 2.5/4 VF nulle
appreciation
- vous etes vous amuses?.................. 2.5/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 2/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4
TOTAL 25/40.......................... 12.5/20
Entrez dans eXistenZ, le nouveau monde virtuel de la créatrice
Allegra Geller (Jennifer Jason Leigh)... Lors de la première
soirée test de ce jeu, un intru tente de tuer la jeune femme,
qui fuit avec un jeune commercial, Ted Pikul (Jude Law). Tout en se protégeant
des tueurs, le couple va devoir entrer dans le jeu afin de déterminer
jusqu'où il les mènera...
Avec David Cronenberg (La Mouche, Le Festin Nu, Faux Semblants, Crash...),
le fantastique est organique. Ici, nul besoin de gadgets avec de multiples
boutons ou des diodes multicolores. Le jeu se charge à partir de
"podes" ressemblant à des foetus, et liés aux personnes par
des cordons très ombilicaux pour rejoindre un orifice à la
base du dos. Et quand les choses dérapent, on y trouve du sang,
des morceaux d'os, et des scènes plutôt chaudes. Ceci ne surprendra
pas les habitués du réalisateur (qui a présidé
le Festival de Cannes 1999), mais pourrait fort bien dégouter les
autres ! Vous voici prévenus...
Mais un film de Cronenberg ne s'arrête pas simplement à
une histoire fantastique et à des images choc ! Derrière
celui-ci se cache un débat sur la différence entre le virtuel
et le réel, et notre attitude à avoir face à ces univers
de loisirs qui se rapprochent de plus en plus de notre réalité.
Faut-il garder notre morale quand le virtuel se fait réel, ou bien
cherche-t-on à mimer la réalité pour nous permettre
de ressentir ou d'expérimenter des choses que l'on ne voudrait jamais
faire en vrai ?
A vous de répondre à ces questions, et de profiter de
ce film intéressant et très différent du "fantastiquement
correct" que l'on
nous sert d'habitude.
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique...................... 3.5/4
- reussite de l'ambiance.................. 3.5/4
acteurs
- distribution.............................. 2/4
- jeu des acteurs........................... 2/4
scenario
- originalite............................... 1/4
- traitement................................ 2/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 1/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 3/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 2/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4
TOTAL 22/40............................ 11/20
Neil Jordan est un bon faiseur d'images. Il l'a prouvé dans "The
Crying Game", et plus récemment dans le très bon "Entretien
avec un Vampire". Mais une bonne partie d'un film repose sur le scénario,
même si les images sont envoutantes.
Ce thriller est construit autour d'un scénario convenu et benêt,
rempli d'incohérences, mais que les images viennent sauver. Tout
tourne autour d'un serial-killer lié mentalement à une illustratrice.
Mais au lieu de nous mener tranquilement jusqu'à la fin du film,
le scénario enchaîne les rebondissements morbides, n'épargnant
rien à l'héroïne. Et c'est là qu'il faut trouver
l'originalité de "Prémonitions", dans cette descente aux
enfers qu'elle va vivre en étant la victime de ces cauchemars. Au
lieu de trouver ce lien normal, elle va en souffrir, au point de devenir
folle. La fin du film est elle aussi surprenante, et intéressante.
Donc si vous cherchez un thriller correct, avec de belles images oniriques,
un scénario classique, et un méchant bien givré, vous
pouvez aller voir ce film. Sinon, ou si vous n'aimez pas les pommes, passez
votre chemin.
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique...................... 3.5/4
- reussite de l'ambiance.................. 3.5/4
acteurs
- distribution.............................. 4/4
- jeu des acteurs........................... 4/4
scenario
- originalite............................... 2/4
- traitement................................ 2/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 3/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 3/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 3/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 3/4
TOTAL 31/40.......................... 15.5/20
En voyant la bande annonce, en noir et blanc, sur fond de musique de
cirque, j'ai eu envie de voir ce film. Vraiment, le nouveau Leconte (Ridicule...)
vaut le déplacement !
Cette fable contemporaine est une dissertation sur la chance, celle
qui permet de vivre heureux, de se jouer du malheur, de jouir du danger.
Gabor (Daniel Auteuil) et Adèle (Vanessa Paradis) sont deux losers
abimés par la vie. Lui est lanceur de couteaux, un métier
dangereux (pour la cible) passé 40 ans. Elle est une jeune amoureuse,
croyant à tous les coups avoir trouvé le bon, et repartant
encore plus meurtrie qu'avant. Lorsqu'ils se rencontrent, l'alchimie réussit,
et les deux épaves qui ne valaient rien séparément
se mettent à réaliser des miracle ensemble.
Les deux acteurs se donnent à fond dans leur rôle, Auteuil
jonglant entre le flamboyant et le résigné, Paradis émouvante
tant par sa tristesse que par sa quête de l'amour. Sur des rythmes
entraînant, les images superbes en noir et blanc servent pleinement
l'atmosphère du film. Entre Paris, Monaco, la méditerranée,
l'Italie, la Grèce et la Turquie, on suit ce couple peu commun en
partageant leur chance et leurs moments de bonheur.
"La Fille sur le Pont" est à voir sans hésitation.
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 3/4
- reussite de l'ambiance.................... 3/4
acteurs
- distribution.............................. 2/4
- jeu des acteurs........................... 2/4
scenario
- originalite............................... 4/4
- traitement................................ 2/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 1/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 3/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 2/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4
TOTAL 24/40............................ 12/20
Imaginez-vous dans une pièce carrée, avec six portes (une
trappe au centre de chaque côté), et plein de bruit autour.
L'ennui, c'est que vous n'avez aucune idée de comment vous vous
êtes retrouvé là. Et pire, vous ne savez pas comment
en sortir ! Parce qu'il y a un problème : chaque porte donne sur
une autre pièce cubique, et que par ci par là, certaines
de ces pièces sont dotées des meilleures technologies modernes
dans le but de massacrer autrui (l'Otan aimerait sans doute posséder
un tel jouet !).
Quelques prisonniers (7 au total) vont finir par se réunir,
et tenter d'échapper à ce piège en mettant en commun
leurs capacités. C'est là que le film pèche, car les
portraits de ces personnages sont assez caricaturaux, et qu'on aurait aimé
plus de souplesse et d'originalité.
Pour tout le reste, 'Cube' est un bon petit film extrêmement
distrayant, tournant comme une horloge suisse. Dans tout le film, on cherche
avec les personnages à comprendre le fonctionnement du cube, avec
un seul objectif : en sortir ! Et quand c'est le cas, le film est terminé,
et on rentre chez soi.
Bref, 'Cube' n'a d'autre objectif que de nous faire passer un bon moment,
sans tomber dans le gore (pas trop de morts faciles), et surtout sans provoquer
de réflexions philosophiques.
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 2/4
- reussite de l'ambiance.................... 3/4
acteurs
- distribution.............................. 3/4
- jeu des acteurs........................... 3/4
scenario
- originalite............................... 3/4
- traitement................................ 2/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 2/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 3/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 2/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 3/4
TOTAL 26/40............................ 13/20
Esteban vient d'avoir 17 ans. Il veut devenir écrivain, et se
passionne pour sa mère, Manuela (Cecilia Roth), infirmière
chargée des problèmes de dons d'organes. Celle-ci offre à
son fils une soirée au théâtre ('Une Tramway Nommé
Désir' de Tennessee Williams) pour voir une grande actrice, Huma.
A l'issue de la représentation, un terrible accident va forcer Manuela
à se retourner sur son passé, et à rechercher sur
Madrid le père d'Esteban. Elle va retrouver une amie, Agrado, ancien
routier reconvertie en femme, et affronter des pans de sa vie qu'elle avait
cherché à oublier.
'Tout sur ma mère' est un film de femmes. Qu'elles soient dans
la peine, dans le doute, dans la dèche, ou en haut de l'affiche,
elles se battent toutes avec opiniatreté contre une vie qui ne leur
fait pas de cadeau. Une grande force se dégage de ce film, ainsi
qu'une honnêteté filtrant derrière l'émotion.
Le propos est un peu confus, avec sans doute trop de personnages secondaires,
mais ça n'empêche pas de passer un bon moment devant son écran.
Ce nouveau film de Pedro Almodovar n'est pas un chef d'oeuvre. C'est
seulement un bon film centré sur des femmes au destin
exceptionnel. C'est un bon film.
Position du film dans le classement
1999
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images
- qualite artistique........................ 4/4
- reussite de l'ambiance.................... 3/4
acteurs
- distribution.............................. 2/4
- jeu des acteurs........................... 2/4
scenario
- originalite............................... 3/4
- traitement................................ 1/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 2/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 3/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 3/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 3/4
TOTAL 26/40............................ 13/20
Bienvenue dans le monde merveilleux du cinéma hollywoodien !
Vous voulez des acteurs populaires ? On vous en offre ! Et des effets spéciaux
à tous les étages ? Pas de problème, on a ça
en stock ! L'objectif est de faire un max de pognon, en divertissant une
foule de teenagers et apparentés.
Seulement, en règle générale, ça s'arrête
là ! On met plusieurs couches d'images de synthèse, et on
fait suivre péniblement un scénario anémique. Le dernier
exemple en date semble être 'La Momie', dont le matraquage d'affiches
me fait éviter à tout prix !
Pour 'Matrix', j'avais peur ! On parlait de film-événement,
de révolution dans le monde du cinéma fantastique. Il semble
que pour ce film, en effet, il y ait eu un peu plus de réflexion
artistique que d'ordinaire. Le résultat est un divertissement très
efficace, particulièrement bluffant, mais qui aurait mérité
un traitement plus rigoureux.
Le héros se retrouve subitement traqué par des gens bizarres,
et passe d'une vie tranquile de pirate informatique à celle de sauveur
de l'humanité. Car on nous a menti ! Et même que tout ce qu'on
vit, c'est faux (youpi, ma thèse c'est du bidon !)... En fait, on
est en train de rêver un monde, et d'imaginer notre vie, le tout
étant contrôlé par la fameuse Matrice (d'où
le titre, comme le monde est bien fait !). Et une poignée de rebelle
se sont révoltés et luttent pour délivrer tout le
monde, en s'opposant à d'ignobles protecteurs de la Matrice. Ils
recherchent une sorte de dieu, qui sera à même de contrôler
cet engin... Pour savoir s'ils vont y arriver, allez voir le film, ou bien
réfléchissez cinq secondes aux règles en vigueur dans
les films américains !
Bon, côté histoire, c'est sympa, mais ça ne casse
pas des briques ! Déjà, je peux vous dire que ça a
été en partie pompé sur un très bon jeu de
rôle (Kult), et mélangé avec des conneries à
la mode (le virtuel), sans oublier les thèmes à pognon classiques
(sauver le monde). Bref, fait par d'autres que des américains, on
aurait préféré.
Mais les américains ont un énorme avantage : l'argent
! Et là, ils y ont mis le paquet. Et c'est ce qui fait le plus de
ce film. Les images sont superbes, et le spectateur est complètement
perdu par les trouvailles visuelles. Les repères classiques sont
pulvérisés, et on n'a pas de mal à croire en l'impossible
: les lois physiques sont bouleversées. Dès lors, les balles
deviennent des objets que l'on peut éviter en ralentissant le temps,
les murs peuvent être soit défoncés à coup de
poing soit servir de tramplin, et les combats ressemblent à des
duels mangas, mais en très réel. Bref, on en prend plein
les yeux, et on en redemande...
Donc, 'Matrix' est un film intéressant pour ses images, pour
peu qu'on ne s'intéresse pas trop au fond de l'histoire.
Position du film dans le classement
1999
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