Sur cette page se trouvent les critiques des films
vus en l'an
2001.
Toutes les explications concernant les notations se trouvent sur cette
page...
Il est fort possible que je sois en retard sur mes critiques,
et que certaines ne soient pas disponibles...
images
- qualite artistique........................ 2/4
- reussite de l'ambiance.................. 2.5/4
acteurs
- distribution.............................. 2/4
- jeu des acteurs........................... 3/4
scenario
- originalite............................... 3/4
- traitement................................ 3/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 3/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................. 2.5/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 2/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 2/4
TOTAL 25/40............................. 12.5/20
Marie et Jean forment un couple établi, se connaissant par coeur
depuis de longues années. Tous les ans, ils se rendent dans les
landes, dans une maison de famille de Jean. Un jour pourtant, tout bascule
avec la disparition de celui-ci. Alors que sa femme se repose sur la plage,
Jean part se baigner et ne revient pas. Commence alors pour Marie une période
de deuil à laquelle elle n'est pas préparée. Ce qui
est d'autant plus compliqué que le corps n'a pas été
retrouvé.
Comment Marie va-t-elle réorganiser sa vie tout en acceptant
les questions soulevées par la disparition soudaine de son mari
? Jean est-il réellement mort ou a-t-il fui ? S'agit-il d'un accident
ou d'un suicide ? C'est autour de ces trois questions que le film repose.
Trois questions simples, sur l'existence, la mort, la remise en question
de toute une vie. La réaction de Marie est troublante, et à
la fois naturelle. Elle cherche à comprendre, et à la fois
à admettre des choses qu'elle refusait de voir jusqu'alors, tout
en adaptant la réalité lorsque celle-ci est trop difficile
à supporter. Elle oscille entre imaginaire et concret, en se détachant
peu à peu de l'image de son mari sans vouloir renier ce qui faisait
sa vie.
'Sous le sable' dissèque la réaction d'une femme, et
touche le spectateur. D'une part, le jeu de Charlotte Rampling est exemplaire,
ainsi que les apparitions de Bruno Cremer. D'autre part, ce sujet nous
interpelle, car à travers le miroir de Jean et Marie, on ne peut
que s'interroger sur sa propre existence et sur ses choix de vie. C'est
un film qui nourrit la réflexion et à qui on pardonne le
côté un peu lent et pesant, mais qui correspond bien au message
qu'il veut donner.
Position du film dans les
films 2001
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Presque
célèbre (Almost famous)
de Cameron Crowe (Etats-Unis)
avec P Fugit, B Crudup, F McDormand, K Hudson...
images
- qualite artistique........................ 3/4
- reussite de l'ambiance.................... 3/4
acteurs
- distribution............................ 3.5/4
- jeu des acteurs........................... 3/4
scenario
- originalite............................... 2/4
- traitement.............................. 3.5/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 3/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 4/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 3/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 3/4
TOTAL 31/40........................... 15.5/20
Expliquer pourquoi on accroche à ce film est quasiment impossible
! C'est une des frustrations des critiques : apprécier énormément
un film, et être incapable de le défendre. Car à en
écouter l'histoire, on se dit qu'on n'est pas client de ce 'Presque
célèbre', nostalgique des seventies et des débuts
du rock. Pourtant, il s'agit d'un film doté de plein de qualités,
et qu'il serait dommage de rater.
William Miller (Patrick Fugit) est un jeune garçon de 15 ans
qui vit dans le centre des USA en ce début des années 70.
Il a l'esprit ouvert et peuplé des sons de guitares électriques
des groupes de rock débutants (et maintenant mythiques) venus d'Angleterre
ou des quatre coins des Etats-Unis : Led Zeppelin, The Who, Cat Stevens,
Bowie... Remarqué pour son style par le magazine Rolling Stones,
il part couvrir la tournée d'un groupe ayant le vent en poupe. Curieusement,
sans doute à cause de son âge et de son innocence, il est
accepté par les quatre musiciens, et découvre de l'intérieur
la réalité du rock, des tournées, des groupies, des
drogues, de la libération sexuelle...
Cameron Crowe s'inspire de sa propre expérience pour replonger
dans cette époque où tout était permis et qui initiait
une nouvelle époque. Déjà réalisateur-scénariste
du très agréable 'Singles' qui parlait de la génération
grunge, il renoue avec le portrait d'une génération, sans
tenter d'en faire un reportage réaliste, ni d'en proposer une analyse.
'Presque célèbre' présente une atmosphère générale,
bercé de musiques envoûtantes, à travers des personnages
attachants. C'est ce qui fait sa réussite.
Car de boût en boût, on est pris par ce film. Les personnages
sont crédibles, bien joués, mettant au grand jour leurs contradictions
et leurs faiblesses. On peut citer trois exemples. Elaine Miller (Frances
McDormand) en mère abusive et hyper-intello, soucieuse d'éviter
à ses enfants de se laisser polluer par la société
de consommation, la drogue, et la musique. Russel Hammond (Billy Crudup)
en guitariste virtuose tenté de balancer le groupe pour vivre tout
seul le succès. Kate Hudson (Penny Lane) en groupie éprise
de Russel, et maîtresse officielle pendant les tournées du
groupe. Chaque personnage est
vivant, sincère, attachant. Et les scènes sont également
très percutantes, et souvent très drôles.
Bref, malgré tous les a priori que vous pourriez avoir à
son sujet, ne manquez pas ce film si vous aimez un peu les débuts
du rock. Vous passerez un moment magique.
Position du film dans les
films 2001
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Les
morsures de l'aube
d'Antoine de Caunes (France)
avec G Canet, G Lanvin, A Argento...
images
- qualite artistique........................ 4/4
- reussite de l'ambiance.................. 3.5/4
acteurs
- distribution.............................. 3/4
- jeu des acteurs........................... 3/4
scenario
- originalite............................... 2/4
- traitement.............................. 2.5/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 3/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................. 2.5/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 3/4
- le recommandez vous a vos camarades?.... 2.5/4
TOTAL 29/40........................... 14.5/20
'Les morsures de l'aube' marque les débuts d'un réalisateur
prometteur. Mauvais acteur (je n'arrive pas à le supporter à
l'écran) Antoine de Caunes se lance avec un premier film particulièrement
bluffant et réussi. Plus sur l'aspect visuel que scénaristique...
Antoine (Guillaume Canet, très présent et très
bon dans ce rôle de branleur dépassé par les événements)
vit la nuit, en enchaînant les soirées dans lesquelles il
s'incruste en montant des plans incroyables, et en trafiquant des petits
jobs par-ci par-là, avec son pote Etienne (Gérard Lanvin,
parfait second rôle)... Un soir, il est "présenté"
à un étrange personnage qui lui impose une mission très
bien payée : retrouver un mystérieux Jordan, personnalité
marquante et inapprochable des nuits parisiennes. Antoine se transforme
donc en enquêteur, et finit par tomber sur Violaine (Asia Argento),
la soeur sulfureuse de Jordan. Mais certaines liaisons peuvent laisser
des traces... de dents !
Vampires ou pas vampires ? Fantastique ou pas fantastique ? C'est la
question principale qu'on se pose avant, pendant... et après le
film. Je laisserai donc à tous l'occasion de se faire leur propre
impression, tout en précisant que je suis plutôt déçu
par la dernière scène, qui gâche un peu cet aspect
du film.
Mais ce n'est pas à mon avis le principal intérêt
des 'morsures de l'aube'. Ce film est un voyage dans un monde différent,
une plongée dans l'étrange, un spectacle visuel virtuose.
Et fatalement, le résultat est un peu vain. Beaucoup d'images (et
de belles images) pour pas grand chose... Mais tant pis, puisque le plaisir
est là. L'ambiance, cette atmosphère surréaliste de
noctambules, mêlée au mystère pervers du coupe Jordan-Violaine,
est très prenante, et on est scotché à son siège
en train de savourer des moments délicieux.
'Les morsures de l'aube' est un film à voir pour qui aime un
beau spectacle sans pour autant vouloir se creuser la tête sur un
scénario. J'attend avec impatience le prochain film de De Caunes
(et de son scénariste-ami Laurent Chalumeau).
Position du film dans les
films 2001
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Kuzko,
l'empereur mégalo (The emperor's new groove)
de Mark Dindal-Disney Pict. (Etats-Unis)
images
- qualite artistique........................ 2/4
- reussite de l'ambiance.................. 2.5/4
personnages
- choix des personnages..................... 3/4
- animation................................. 2/4
scenario
- originalite............................. 2.5/4
- traitement.............................. 2.5/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 3/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 3/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 2/4
- le recommandez vous a vos camarades?.... 2.5/4
TOTAL 25/40........................... 12.5/20
Quelques années après Aladdin, Disney réitère
sa volonté de toucher un public plus adulte (bien que dans le cas
d'Aladdin, on peut se demander si c'était bien volontaire à
l'époque...). Cette fois, avec Kuzko, c'est un public ado et jeunes
adultes qui est visé. Ce qui est surprenant, car on voit guère
ce film concurrencer des productions plus classiques... Cependant, la tentative
méritait qu'on lui prête attention.
Kuzko est un incorrigible égocentrique. C'est un peu normal
: il est l'empereur incontesté d'un morceau de jungle ! Quiconque
doit exécuter ses moindres caprices, et dieu sait s'il en a ! Tennez,
par exemple : sa dernière lubie est d'installer un super-complexe
aquatique (destiné à son seul usage) sur le sommet d'un pic
ensoleillé. Et tant pis si l'endroit est occupé par un village
bien charmant. C'est sans compter la perfidie de sa conseillère,
qui faute de réussir à l'assassiner, parvient à le
transformer en lama. Lama qui au contact d'un paysan du village, se rendra
compte que la vie n'est pas ce qu'il en imagine...
Ne cherchez pas de références historiques dans Kuzko
: à l'origine inspirée d'une légende précolombienne,
Kuzko a été entièrement repensé en version
totalement "délire". On assiste donc à une succession de
situations cocasses ou loufoques, de clins d'oeils anachroniques, et de
prouesses techniques faisant bouger l'image dans tous les sens. Le spectacle
est parfaitement supportable, d'autant plus qu'on évite les mièvreries
habituelles des chansons de "chanteuses-à-voix-TM" style clone de
Céline Fion. Et rien que pour ça, c'est une bonne raison
d'aller voir Kuzko. Autre argument : la sempiternelle morale est acceptable
(cette fois, c'est la tolérance d'autrui et la lutte contre l'égocentrisme)
et même adaptée à une situation moderne (le patron
qui vire ses employés).
Mes regrets se situent au niveau du scénario, qui est un peu
trop linéaire et squelettique (à croire que c'est la marque
de fabrique de Disney : entertainment for simple minds), et des gags, qui
auraient pu être plus nombreux et plus décapants (mais bon,
d'ici à ce qu'ils se lâchent, on peut attendre encore au moins
vingt films !). Ceci dit, vu que ce dessin animé ne va pas récolter
autant que les autres superproductions, je doute que l'expérience
soit vraiment renouvelé de sitôt, ce qui est presque une motivation
supplémentaire pour aller voir celui-ci.
Position du film dans les
films 2001
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images
- qualite artistique........................ 3/4
- reussite de l'ambiance.................... 4/4
acteurs
- distribution.............................. 3/4
- jeu des acteurs......................... 3.5/4
scenario
- originalite............................... 3/4
- traitement.............................. 2.5/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 2/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 4/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 2/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 3/4
TOTAL 30/40............................. 15/20
Steven Soderbergh est avant tout un scénariste-réalisateur-producteur.
Bref, malgré des acteurs célèbres, des budgets conséquents,
et une diffusion planétaire, ce monsieur fait des films d'auteur
! Que ceux qui ne me croient pas jettent un oeil sur 'Sexe, Mensonge et
Vidéo' (Palme D'Or Cannes 88), Kafka (91), ou 'L'Anglais' (98).
Avec 'Erin Brokovitch' (99), il a su se faire aimer du grand public malgré
un scénario agaçant (voir la critique), et il nous livre
dans la foulée un 'Traffic' plutôt décoiffant.
Non, il ne s'agit pas d'un film sur bison futé ou d'un reportage
sur une caissière d'autoroute. Le traffic en question est celui
de la drogue, à grande échelle, et en particulier à
la frontière américano-mexicaine. Alors, vous allez me dire
"Encore un film axé sur les problèmes américains,
montrant les cow-boys en tant que héros-sauveurs du monde libre,
et pas fin du tout !". Eh bien non ! 'Traffic' est avant tout un film remarquable
dans sa réalisation, et possédant plusieurs niveaux de lecture.
Techniquement, on assiste à une leçon de cinéma.
Soderbergh a de gros moyens, et il en use habilement pour servir son propos.
Le film peut donc satisfaire les amateurs de sensations fortes, car il
comporte des explosions, des fusillades, et du suspense. Mais ne nous arrêtons
pas là ! 'Traffic' est monté à la manière d'un
reportage, avec des prises de vue semblables à ce qu'on a l'habitude
de voir dans les journaux avec une caméra au coeur de l'action.
Plus fin encore, le film est un mélange de quatre histoires bien
distinctes, ne se regroupant que sur leur thème principal : le trafic
de drogue. On saute ainsi entre les personnages et les situations, selon
un montage très rythmé. Pour souligner les transitions, Soderbergh
use sans hésitation de filtres adaptés aux situations : ainsi
le chaud Mexique sera dans des tons jaunes et l'ambiance glaciales des
bureaux officiels de Washington affichera des couleurs bleues. C'est basique,
mais ça fonctionne parfaitement ! On peut faire un parallèle
avec la maestria d'un Oliver Stone pour manipuler le spectateur avec une
technique maîtrisée, mais en beaucoup plus fin, et donc intéressant.
Quant au propos, il va bien au-delà de la propagande américaine
classique. Depuis le petit trafiquant ou le flic ripoux, jusqu'aux milliards
de dollars investis pour limiter le trafic, en passant par le double visage
des importateurs ou les dérives des consommateurs, le film passe
en revue différents aspects liés à la drogue et à
ce combat titanesque entre illégalité et autorité.
A force de trop vouloir en mettre, on est presque submergé par les
sujets qui sont abordés, même si l'ensemble reste très
digeste. On est témoins de combats à diverses échelles,
depuis la lutte personnelle jusqu'aux choix institutionnels, et selon divers
points de vue : celui des victimes de l'abus de drogues, celui de leurs
proches, celui de ceux qui combattent des Cartels ou bien de l'autre côté
de la barrière, avec les petits dealers ou les gros trafiquants.
Avec plus ou moins de réussite, film évite presque d'être
moralisateur, en se contentant de montrer plutôt que de juger. Alors,
bien sûr, on peut se demander si une oeuvre de fiction, même
si elle est parfaitement réussie, est vraiment honnête et
fidèle à une réalité. On peut regretter certaines
dérives du côté du mélodrame autour d'une jeune
droguée. Mais 'Traffic' passe à côté d'un manichéisme
facile en la matière, et qui l'aurait desservi. Mon seul étonnement
est dans la fin du film, que je trouve particulièrement défaitiste,
et pas au niveau du reste. Parmi les conclusions offertes aux différentes
histoires, la plus marquante est celle qui montre l'échec d'une
politique globale anti-drogue, et qui incite à des actions plus
individuelles pour entourer les victimes. On a le sentiment que le thème
du film échappe à son auteur...
Reste qu'il faut absolument voir ce petit bijou de cinéma, tant
sur le plan de la réalisation que sur celui du scénario.
Et en plus, ça permet de réfléchir : que demande le
peuple ! En prime, on note la superbe performance de Michael Douglas, celle
de Benicio Del Toro, et même une Catherine Zeta-Jones moins agaçante
qu'à l'ordinaire.
Position du film dans les
films 2001
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images
- qualite artistique...................... 3.5/4
- reussite de l'ambiance.................. 2.5/4
acteurs
- distribution.............................. 4/4
- jeu des acteurs........................... 3/4
scenario
- originalite............................... 1/4
- traitement.............................. 1.5/4
- qualite des dialogues (+musique et son). 1.5/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 2/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 2/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 1/4
TOTAL 22/40............................. 11/20
Forcément, lorsqu'on veut s'attaquer à une suite, on est
attendu au tournant. Le film est inévitablement comparé à
son prédécesseur. Le réalisateur cherche à
apposer sa 'trace' au projet, surtout s'il dispose personnellement d'une
notoriété. Une attente monte dans les rangs des spectateurs,
qui enjolivent leurs souvenirs du premier film... Bref, il est très
difficile de réaliser une suite. Il faut à la fois conserver
une unité dans l'univers ou dans les personnages, et en même
temps renouveler le genre.
Plusieurs scénaristes se sont usés à la tâche
d'adapter Hannibal, le roman de Thomas Harris, dont le brillant David Mamet.
Il faut dire que l'évolution des personnages -et en particulier
celui de Clarice Starling- était difficile à avaler (et d'ailleurs
Jodi Foster a renoncé au projet). Pour Ridley Scott, revenu à
la vie depuis 'Gladiator' (après une série de mauvais films
malgré de
très bons débuts avec 'Blade Runner' ou 'Alien'), il
s'agissait de confirmer qu'il restait un réalisateur talentueux.
En fait, dans cette aventure, seul Anthony Hopkins n'avait rien à
prouver !
Autant le dire tout de suite, le résultat n'est pas à
la hauteur des espérances. 'Hannibal' est un film lent, mou, inégal.
On a tendance à regretter d'être allé payer sa place
tant le 'Silence des Agneaux' avait laissé une marque forte dans
les mémoires. Pourtant, il ne faut pas rejeter tout d'un bloc 'Hannibal',
qui possède de vrais atouts.
Tout d'abord, la réalisation est à la hauteur. C'est
l'exemple de film qui souffrira d'être vu sur un écran de
télévision tant le noir est présent. Cette obscurité
omniprésente à l'image permet d'installer un climat de feutré
de peur autour du personnage principal. Ca fonctionne à plein, et
on ne peut que féliciter Ridley Scott. Côté acteurs,
Hannibal Lecter est toujours aussi terrifiant, camouflant sous son aspect
de lord distingué une réalité maléfique. Mais
attention, en ne voyant pas le film en version originale, vous perdrez
50% de l'interprétation de Anthony Hopkins ; pour vous en convaincre,
comparez une bande annonce en VO avec le minable doublage en VF ! C'est
un parfait exemple de l'intérêt des VO... De son côté,
Julianne Moore est inexistante. Son rôle est minuscule, et en plus,
on a du mal à faire le lien avec l'ensemble de l'histoire. Par contre,
on remarque la formidable performance de Giancarlo Giannini en flic italien
téméraire. Mais tant pour Moore que pour Giannini, c'est
le scénario qui permet de les mettre en valeur ou de les effacer.
A noter la présence méconnaissable de Gary Oldman, encore
une
fois dans un rôle extrême...
Mon principal grief est encore une fois à l'encontre du scénario.
Je me demande comment des gens payés aussi cher et manipulant des
budgets aussi colossaux peuvent se planter à ce point ! Ils oublient
que pour raconter une histoire, il faut savoir rester crédible,
et c'est sur ce plan que 'Hannibal' pèche le plus. L'idée
du film était de montrer le visage diabolique du bon Dr Lecter,
et la fascination qu'il exerce sur l'agent Starling, normalement dévouée
à sa tâche de maintien de l'ordre. 50% du film se passe à
Florence, où l'on se rend compte parfaitement de la froide monstruosité
de Hannibal. C'est la partie la plus réussie, et le film aurait
pu se contenter de montrer cela. Par contre, pour justifier le basculement
de Clarice Starling, on prend prétexte d'une vengeance d'un multimilliardaire
dément, allié à des ripoux du FBI, et le film s'enlise
dans l'absurde ! La fin, bourrée d'image choc assez repoussantes,
est totalement sous-exploitée, et donc franchement ratée.
Bref, on avait là matière à une suite passionnante
: une bonne idée, différente de celle du premier film, un
bon réalisateurs, des acteurs motivés... Même si une
partie du film est très bonne, 'Hannibal' ne restera pas dans les
mémoires à cause d'un scénario grand-guignolesque
et très mal exploité. Reste une impression de gâchis
et de lenteur. Dommage...
Position du film dans les
films 2001
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images
- qualite artistique........................ 3/4
- reussite de l'ambiance.................... 2/4
acteurs
- distribution.............................. 3/4
- jeu des acteurs........................... 3/4
scenario
- originalite............................. 2.5/4
- traitement.............................. 2.5/4
- qualite des dialogues (+musique et son)... 2/4
appreciation
- vous etes vous amuses?.................... 3/4
- le reverrez vous une 2eme fois?........... 3/4
- le recommandez vous a vos camarades?...... 3/4
TOTAL 27/40........................... 13.5/20
L'un des candidats les plus sérieux au box-office en ce début
d'année 2001 était 'Le pacte des loups'. Christophe Gans
tentait le pari de proposer un film de genre ayant nécessité
un gros budget, ce qui n'est pas l'habitude du cinéma français.
Mais comme avec 'Les rivières pourpres' l'an dernier, ou les films
de Luc Besson, le public a répondu présent, en donnant une
bouffée d'oxygène à la production hexagonale. Restait
à savoir si le film en valait la peine... (eh oui, 'entrées'
ne rime pas souvent avec
'qualité', j'en veux pour preuve le vainqueur de l'an 2000,
Taxi 2 !)
Le sujet : la bête du Gévaudan, qui massacra de très
nombreuses victimes au XVIIIème siècle. Le parti pris : une
des nombreuses explications données à ce fait divers tragique.
La voie narrative : un des témoins de l'histoire qui raconte l'enquête
d'un naturaliste bien spécial. Les images : superbes. Le montage
: rapide, abusant parfois des ralentis. Les bizarreries : un indien asiatique
et des pros des arts martiaux. Le scénario : correct mais inégal.
Les regrets : un peu plus de corps dans la première partie du film,
et quelques effets spéciaux peu crédibles...
Avant d'aller voir le film, j'avais peur d'aller voir une longue publicité
pour Quezac, et j'avais entendu des remarques négatives ("C'est
un film bébête" "Bébête, oui, mais bébête
du Gévaudan, tout de même !"). Mon impression à la
sortie du film est plutôt favorable. C'est un bon film, à
ne pas bouder. Les acteurs se débrouillent très bien (y compris
Samuel LeBihan) dans des rôles parfois un peu caricaturaux. Les seconds
rôles sont nombreux et de qualités, mais certains personnages
sont sous-employés. Les images sont très belles, avec quelques
jolies prouesses techniques et une caméra souvent en mouvement.
Le montage est
un peu plus discutable, avec parfois un abus des ralentis (Christophe
Gans semble adorer l'effet de comédiens ou de chevaux pataugeant
dans des flaques d'eau).
Il reste à commenter le scénario, dont je vais essayer
de parler sans le dévoiler à ceux qui n'auraient pas encore
vu le film. Il y a clairement deux parties. Dans la première, on
n'est pas loin de s'ennuyer. On suit la traque plutôt sans effets
de la Bête, avec une présentation générale des
protagonistes. Il y a quelques jolies scènes, mais l'ensemble est
plutôt décousu, avec un manque de lien dramatique. On alterne
les séquences de chasse, d'investigation, de séduction, de
société, d'arts martiaux... Le tout est nécessaire
pour la logique du film, mais un peu maladroit. Sans doute est-ce dû
à des nécessités de production voulant éviter
un film trop long. Cependant, il manque un peu d'âme, d'une lourde
atmosphère dramatique qui aurait pu améliorer le récit.
La seconde partie est vraiment surprenante, et à mon avis la meilleure.
On bascule dans le film d'aventure épique, en permettant à
de nombreux aspects (et personnages) présentés dans la première
partie de s'exprimer pleinement. Mais là, le manque de temps pour
raconter l'histoire est vraiment flagrant, et les transitions, un peu chiches
au début du film, sont carrément absentes. Comme notre intérêt
est accroché par les images, on parvient sans peine à boucher
les trous ou les incohérences, et même à oublier certains
effets spéciaux un peu bâclés. Seulement, cette partie
n'occupe que le dernier tiers du film, alors qu'il aurait
vraiment fallu inverser cette proportion.
Que cela ne vous empêche pas d'aller voir 'Le pacte des loups',
qui est techniquement très bien fait, et au final très agréable.
Les rôlistes apprécieront...
Position du film dans les
films 2001
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